Un élan commun pour la biodiversité
Depuis longtemps mobilisée sur la thématique, l'Université de Strasbourg fait partie des premiers signataires de la charte « Tous unis pour plus de biodiversité ». A ce titre, elle accueillait un événement vendredi 5 avril, rassemblant les 23 nouveaux signataires. La démarche, portée par l'Eurométropole de Strasbourg, rassemble désormais près de 90 acteurs du territoire.
Entretenir ses espaces verts sans produits chimiques, réduire les tontes, planter des espèces locales et des prairies, installer des composteurs collectifs, des nichoirs... De nombreuses mesures existent pour favoriser la biodiversité dans les espaces verts.
Voilà de nombreuses années que cela est mis en place à l'université, et notamment au Jardin botanique
, souligne Frédéric Tournay, son responsable des collections, lors d'une visite organisée vendredi 5 avril, en marge du renouvellement de la convention « Tous unis pour plus de biodiversité ». Ainsi, les produits phytosanitaires sont bannis depuis 2007, notamment sous l'impulsion d'une jeune génération de jardiniers dans nos rangs.
De nombreux nichoirs sont aussi disséminés, sur les campus et au-delà, en lien avec les recherches de Sylvie Massemin sur l'oiseau en ville.
Science participative au compost
Les composteurs collectifs installés dans les jardins du Palais universitaire ont aussi fait l'objet d'une petite visite commentée. Ceux-ci font l'objet d'un projet de sciences participative avec une classe du lycée Marie-Curie, mené par Pierre Fechter, enseignant-chercheur de l'École supérieure de biotechnologie de Strasbourg (ESBS)
, met en avant Alice Anton, chargée de projets au sein de la mission Développement durable et responsabilité sociétale (DD&RS) de l'université.
Créer un imaginaire positif d'engagement et de vivre-ensemble pour ne pas céder à l'écoanxiété
Auparavant, en fin de matinée, un événement en salle Pasteur du Palais universitaire rassemblait les nouveaux signataires de la charte « Tous unis pour plus de biodiversité ». Un élan collectif qui participe à créer un imaginaire positif d'engagement et de vivre-ensemble, notamment vis-à-vis de nos étudiants, pour ne pas les laisser céder à l'écoanxiété
, n'a pas manqué d'insister Michel Deneken au sujet de la démarche, que l'université a rejointe dès ses débuts. L'université souhaite aller plus loin : Depuis mars 2024, Enzo Jugieau, chargé de projets de la mission Développement durable et responsabilité sociétale (DD&RS), coordonne l'élaboration d'un plan d'éco-gestion sur les 60 hectares d’espaces verts des campus, avec plusieurs préoccupations : favoriser la biodiversité, le bien-être des étudiants et personnels et l’adaptation au changement climatique
, liste Hélène Rohmer, responsable de la mission DD&RS.
Communes, aménageurs, architectes et urbanistes, promoteurs, bailleurs, associations, mouvements citoyens... Les nouveaux signataires portent le nombre de parties-prenantes de la charte à 84, avec l'ambition d'améliorer le maillage écologique du territoire.
- Plus d'informations sur la charte « Tous unis pour plus de biodiversité »
- Aller plus loin : voir le dossier « L'université face aux défis de la transition socio-écologique » et la série « Les quatre saisons du Jardin botanique »
L'université face au(x) défi(s) de la transition socio-écologique
Quelles réponses apporte l’université aux défis de la transition socio-écologique ? Comment fait-elle face aux nécessaires transformations, tant en recherche, dans l'enseignement, que pour la vie quotidienne de ses usagers ? Comment se décline son plan de transition bas carbone ? Éléments de réponse à travers un dossier.
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