Savoir(s)

Définir des indicateurs utiles, établir des questionnaires, organiser des enquêtes, en traiter les résultats afin d’en tirer des statistiques… C’est cela, mon métier, résume Emmanuelle Robert. Une des missions de l’Oresipe, pilotée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, est de mener des enquêtes sur l’insertion professionnelle des diplômé.es de master et de licence professionnelle. Tous les deux ans, une enquête similaire s’effectue auprès des titulaires d’un doctorat. Le déroulement des enquêtes est orchestré selon un protocole bien précis : Tous les ans, une invitation à participer à l’enquête est envoyée par mail au début du mois de décembre, suivie par des relances téléphoniques effectuées par une équipe d’étudiants vacataires. Clôture de l’enquête le 30 avril, liste Emmanuelle Robert, qui parle plus volontiers du fonctionnement de l'observatoire que de son parcours personnel. Un enchainement bien rôdé, avec un taux de réponses de 70 %. Les questions portent sur la poursuite d’études et la situation professionnelle à 12 et 18 mois.

Et parce qu’au-delà des chiffres, c’est important de savoir ce que les diplômés ont à dire, quelques questions restent ouvertes : Conseilleriez-vous cette formation à d’autres personnes ? Quelles compétences acquises lors de votre formation ont-elles été particulièrement utiles dans l’exercice de votre profession ou dans votre recherche d’emploi ? Il est primordial que les données soient très accessibles. Depuis la loi sur l’orientation et la réussite (ORE, 2018), les statistiques sur les taux d’insertion professionnelle des étudiants sont publiées sur le site internet des deux universités d’Alsace.

Évaluer… pour évoluer

D’autres enquêtes, spécifiques à l’Unistra, portent sur des sujets variés comme la réforme des études de santé, des Bachelors universitaires de technologie (BUT) ou du bac général…

L’Oresipe a également la charge de l’enquête sur l’évaluation des formations par les étudiants (EFE) « nouvelle formule », déployée pour la première fois auprès de l’ensemble des composantes en 2023-2024. Les questions concernent notamment la participation aux manifestations de pré-rentrée, le nombre d’heures de travail personnel ou encore la satisfaction concernant les modalités d’évaluation des connaissances et des compétences… Il s’agit, pour cette enquête, de questionner les étudiants en cours de formation : cela demande une méthodologie et des manières de procéder différentes des enquêtes sur le devenir des diplômés.

Bien que parfaitement consciente qu’il n’est pas évident de déterminer précisément ce qui découle des résultats que nous livrons, Emmanuelle Robert sait que certaines composantes s’en servent en conseils de perfectionnement. Soucieuse du devenir de ses enquêtes, elle cite également des composantes particulièrement attentives aux résultats, comme la Faculté des sciences du sport, dont la chargée d’orientation et référente qualité informe les étudiants dans les cours de projets professionnels et donne les résultats des enquêtes d’évaluation à ses collègues enseignants avant la rentrée.

Quand on consacre sa vie professionnelle à produire des données, on souhaite qu’elles soient utiles !

Pour toucher encore davantage de personnes, notamment parmi les étudiants, qui constituent une population difficile à atteindre, l’observatoire a mis en place de nouveaux modes de diffusion, à base de « reporting dynamique ». Nous sommes en veille constante sur la question de la visibilité de nos résultats. Quand on consacre sa vie professionnelle à produire des données, on souhaite qu’elles soient utiles !