L'amphithéâtre 4 de l'Institut Le Bel rebaptisé amphithéâtre Mathilde Brini
Vendredi 21 novembre se déroulait la cérémonie de changement de nom de l’amphithéâtre 4 à l’Institut Le Bel, rebaptisé amphithéâtre Mathilde Brini. Ce renommage en l'honneur de la chimiste strasbourgeoise s'inscrit dans le cadre du projet de féminisation des noms d’amphithéâtres en cours à l'échelle de l'ensemble de l’université.
La cérémonie se tenait en présence de nombreux intervenants, le premier d'entre eux étant Philippe Bertani, doyen de la Faculté de chimie, qui a prononcé le discours d'accueil. Isabelle Kraus, ancienne vice-présidente Egalité-Parité-Diversité de l’Université de Strasbourg, est intervenue pour présenter la genèse du projet de féminisation des noms d'amphithéâtres dans lequel intervient ce changement de nom.
C'est Marie Josée Masconi, présidente de l'association des Amis de la fondation pour la mémoire de la déportation 67, qui est revenue sur le parcours de Mathilde Brini, en commençant par un événement tragique qui a marqué sa vie. Étudiante en sciences lors de l'évacuation de l'Université de Strasbourg vers Clermont-Ferrand durant la Seconde Guerre mondiale, Mathilde Brini fait partie des membres de la communauté universitaire victimes de la rafle du 25 novembre 1943. Elle est déportée au camp de Ravensbrück en 1944, puis transférée à Zwodau jusqu'à sa libération le 7 mai 1945.
De retour en France, Mathilde Brini a été nommée assistante de chimie à la faculté des Sciences de Strasbourg et a terminé sa thèse de doctorat d'État sur la synthèse et l’étude physico-chimique de longues chaînes carbonées. Promue Maître de conférences au collège universitaire de Mulhouse, elle y a enseigné la chimie avant de réintégrer la Faculté des sciences de Strasbourg comme professeure au milieu des années 1960. Elle dirigera ensuite, de 1964 à 1981, le laboratoire de synthèse organique, ainsi que l'institut de Chimie de 1974 à 1977.
Après le témoignage de son fils Jean, une plaque à la mémoire de Mathilde Brini a été dévoilée par Camille Fauth, vice-présidente Égalité, parité, diversité et lutte contre les discriminations et Aurélie Guenet, référente égalité de la Faculté de chimie.
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