La face cachée du planétarium
Derrière le spectacle astronomique, un environnement informatique de pointe qui permet de coordonner de nombreux outils. Plongeon dans le cœur du planétarium : Digistar 7.
Avec ce nouveau système on peut tout faire
, introduit d’emblée Benjamin Rota, régisseur technique au Jardin des sciences. L’ancien planétarium était doté d’un projecteur unique et d’un écran-dôme de 8 mètres. Aujourd’hui, six projecteurs projettent simultanément les images sur un écran-dôme de 15 mètres. D’une résolution de deux millions de pixels, on est passé à 32 millions de pixels, l'équivalent d'une image 8K. La différence est nette, la qualité d’image et le contraste aussi. Le planétarium de Strasbourg entre dans la cour des grands planétariums internationaux. Digistar 7, un environnement pour la médiation astronomique en temps réel, permet de tout régir simultanément, de la projection en temps réel à la gestion du son spatialisé, jusqu’au système de sécurité
, explique Benjamin Rota.
Tous les objets de l’Univers y sont modélisés, à nous d’en faire émerger le scénario voulu
Digistar 7, c’est aussi une bibliothèque d’objets, qui contient tout ce que la science a répertorié, élagué des métadonnées scientifiques. C’est comparable aux environnements de développement de jeux vidéo. Ici, tous les objets de l’Univers y sont modélisés, à nous d’en faire émerger le scénario voulu.
Autre performance, rendue possible grâce à un travail conjoint avec le Centre de données astronomiques (CDS) : Nous pouvons puiser directement dans les données du CDS et projeter des relevés scientifiques en temps réel.
De quoi imaginer très bientôt des conférences de médiation avec des données de la recherche. Que le spectacle commence !
Article initialement paru dans Savoir(s) magazine n° 46 (mai 2023), « L'Univers, cet infini si proche » : consulter en ligne au moyen de la visionneuse / télécharger la version PDF
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