Par Elsa Collobert
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Au planétarium, décollage immédiat pour les galaxies

C'est à un voyage immobile, sans ceintures mais avec des étoiles plein les yeux, que nous convie l'équipe du planétarium du Jardin des sciences, tout au long de l'été. Nous avons embarqué aux côtés d'un des premiers groupes de voyageurs, mercredi 5 juillet. C'est parti !

Passé le lumineux hall d'accueil, dans le couloir en légère pente douce qui mène vers la salle de projection du planétarium, la lumière tamisée crée une ambiance propice au voyage vers les étoiles. Trop cool ! Ça va être trop génial !, s'enthousiasment Delphine et son fils de 7 ans, Hélori, déjà plongés dans l'ambiance.

Parmi les inconditionnels des virées cosmiques, il y a aussi Katia et son fils Théo, 10 ans, qui ont déjà pris place dans la salle : J'y étais déjà venue il y a 30 ans à son âge, c'est un plaisir d'y revenir aujourd'hui, confie la maman.

Pollution lumineuse et exoplanètes

Les lumières s'éteignent, le voyage peut débuter. Le public n'en a pas forcément conscience, mais il a le privilège rare d'être baigné dans une pénombre quasi totale – à l'exception des six vidéoprojecteurs laser. Ce n'est le cas ni dans les théâtres, ni dans les salles de cinéma, mais dans les planétariums nous avons une dérogation pour éteindre les bornes de sortie lumineuses, le temps de la projection, souligne en aparté Milène Wendling. Les astronomes apprécient le noir complet pour observer les étoiles... mais celui-ci se fait de plus en plus rare sur Terre. Et sans la lumière des écrans de portable, c'est encore mieux..., glisse la responsable du planétarium.

De la pollution lumineuse, il en est justement question dans le film projeté sur le dôme de 15 mètres, « Au-delà du soleil ». Emmenés par Céleste et son nouvel ami Moon, petits et grands plongent à 180 degrés au milieu des planètes naines, comètes, exoplanètes... Notre galaxie compte 200 milliards d'étoiles, soit autant que tous les grains de sable de toutes les plages et de tous les déserts de la Terre, dénombre le commentaire. Vertigineux ! Whaou !, Incroyable !, s'anime la salle, comme en écho aux Sensas ! et Hallucinant ! de notre guide de dessin animé, la petite Céleste sur l'écran. L'effet est saisissant quand l'image s'anime et qu'on a l'impression de voler dans le ciel, appréciera Delphine à l'issue de la séance.

Prendre de la hauteur

Mais pour l'heure, Bruno Rhinn le médiateur, coiffé de son micro sans fil, a repris les commandes pour faire découvrir au public le ciel lumineux. Bien calés dans nos sièges, il nous fait décoller depuis Strasbourg pour un petit voyage spatio-temporel : direction le coucher de soleil du soir-même. Au-dessus des Vosges et de la Forêt-Noire, la vue est imprenable ! Armé de son joystick laser, il pointe la première étoile du soir à s'allumer – l'étoile du berger, qui n'est autre que la planète Vénus –, les trucs et astuces pour repérer les étoiles Véga, Altaïr ou Arcturus, zoome sur la Lune, remonte dans le temps pour apprécier le croissant de Lune d'il y a quinze jours... nous laissant ainsi entrevoir ses possibilités quasi-infinies du simulateur astronomique Digistar 7.

Effet Doppler, calcul de la masse volumique d'une planète, définition d'un albedo... A la fois ludique et instructive, la séance est aussi l'occasion de voir ou revoir certaines notions capitales, pour les astronomes en herbe. Il est 15 h, et il est déjà temps de s'extraire de la vue en 3D de la « crêpe » qui nous sert de galaxie, et nous fait envisager notre position si petite dans l'univers. Retour les pieds sur la terre du planétarium... On reviendra !

  • Projection des films Au-delà du soleil et Mondes vivants (+ ciel d'été) tout l'été, à partir de 7/11 ans, réservation en ligne (service de réservation fermé du 28 juillet au 16 août inclus)

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