Par Elsa Collobert
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Faire dialoguer littérature et justice : un cycle de sept évènements

Sept rendez-vous en résonance avec l’actualité, « pour offrir des clés de décryptage claires sur des questions complexes » : c’est ce qu’ont proposé Quentin Urban et Thibaut de Ravel d’Esclapon, enseignants à la Faculté de droit, de sciences politiques et de gestion, membres du laboratoire Droit, religion, entreprise et société (Dres), à l’occasion du cycle « Écrire sur la justice », inscrit dans la programmation Strasbourg Capitale mondiale du livre.

Comment est née l’idée de ce cycle ?

Il s’inscrit dans la continuité du festival “Justice en culture” et des conférences portées par l’Institut d’études judiciaires (IEJ) de la Faculté de droit, explique Quentin Urban, maître de conférences émérite, ancien directeur de l’IEJ. Soit proposer un pas de côté, un regard original sur la justice, son fonctionnement, ses institutions, par la fenêtre de pratiques artistiques. Dans l’époque troublée idéologiquement, politiquement et socialement que nous traversons, il semble important de proposer aux Strasbourgeoises et aux Strasbourgeois de tels rendez-vous, visant à éclairer le plus grand nombre, sur des notions juridiques pas forcément toujours bien comprises dans toutes leurs nuances et leur complexité. 

Quel bilan en dressez-vous ?

Poursuivre en justice les auteurs de violences sexuelles ; L’emprise systémique dans l’Église catholique ; Juger les atteintes à l’environnement ; La violence managériale en procès… Du 5 au 22 novembre se sont succédé les sept rendez-vous sur ces thèmes d’actualité brûlante. Point de départ : les livres d’écrivains consacrés au droit et à la justice, ouvrages littéraires ou scientifiques. Ces auteurs participent à la vie de l’imaginaire d’une société et offrent au citoyen un bon un accompagnement intellectuel à ces thématiques .

Avec pour objectif majeur de susciter des émotions littéraires plus largement artistiques de l’assistance pour mieux comprendre le droit et la justice. Et faire des événements davantage des conversations que des conférences, plus difficiles à suivre pour des publics non-universitaires. Les organisateurs tirent du cycle un bilan très positif : Les échanges ont à chaque fois été intenses et de grande qualité, réunissant entre 80 et 100 personnes .

En combinant des propositions de réflexions avec projections de films, lectures par des comédiens, à chaque fois dans des lieux ouverts sur la ville, ce format hybride a rencontré son public !

Une boussole intellectuelle : proposer des éclairages juridiques accessibles, jamais simplistes, sur des sujets complexes

Quelles perspectives ?

De nouveaux projets sont déjà portés, en complicité avec les partenaires associés au cycle « Écrire sur la justice ». Rencontres littéraires autour, par exemple, de l’ouvrage collectif à paraitre consacré à l’héritage intellectuel de Robert Badinter, ou encore une proposition de réflexion littéraire et juridique  sur la situation actuelle des lieux de privation de liberté (prisons, hôpitaux psychiatriques..), adossée à l’ouvrage fondamental Surveiller et punir de Michel Foucault, en partenariat avec l’Ordre des avocats du barreau de Strasbourg.

Avec pour boussole intellectuelle : proposer des éclairages juridiques accessibles, jamais simplistes, sur des sujets complexes.

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