Savoir(s)

« J’ai bien conscience que c’est cliché de le dire mais… mon expérience Erasmus a changé ma vie ! Gagner en ouverture d’esprit, mettre en perspective notre façon d’apprendre en France, découvrir d’autres pédagogies, s’ouvrir au contact des autres, dépasser ma timidité… Tout a changé ! 

J’ai découvert Berlin et l’Allemagne avec cette mobilité sur l'année universitaire 2023-2034, et même si tout n’est pas parfait, j’ai adoré l’ambiance, la vie culturelle trépidante et partout imprégnée d’engagement, en particulier en faveur de l’écologie. Encore mieux que ce que j’avais imaginé !

L’Allemagne n’était pas un rêve, j’avais d’ailleurs choisi la langue anglaise au lycée, section européenne. J'avais envie de pouvoir parler en “version originale” avec les amis allemands de ma promotion de licence. Pendant mon année Erasmus, j’ai beaucoup progressé, passant d'un niveau B1 à C1. J’ai vraiment eu un déclic dans la compréhension de la langue.

Une fois que mon projet était arrêté, en licence 2, je n'ai listé que des destinations allemandes dans mes vœux : Hambourg, Leipzig, Dresde… C’était un challenge que je me suis fixé, car en droit les places sont chères pour partir en Erasmus, surtout en Allemagne, et encore plus à Berlin. Ce sera un plus pour mon parcours professionnel, que j’envisage en cabinet d’avocats : je ne pourrai pas travailler en Allemagne (il faut un diplôme supplémentaire), mais cela m’ouvre d'autres portes, notamment dans le domaine du franco-allemand.

« Gagner en ouverture d’esprit, mettre en perspective notre façon d’apprendre en France, découvrir d’autres pédagogies, s’ouvrir au contact des autres, dépasser ma timidité… Tout a changé ! »

À mi-parcours de mon année de licence 3 en mobilité, en mars, au moment du dépôt des candidatures pour le master, j’ai postulé au double master Droit européen et international des affaires, avec Fribourg. Jusqu’au bout, je n’étais pas certaine de mon choix. C’est au semestre 2 que je me suis dit que j’avais pris la bonne décision ! Actuellement de retour à Strasbourg pour un an, je repartirai l’année prochaine, pour la deuxième année de master, à Fribourg. Même si je m’éloigne un peu de l’allemand pendant un an (je suis inscrite en parallèle à un Diplôme universitaire de terminologie juridique en anglais), je garde un pied dans l’allemand grâce à cette formation.

Mon année Erasmus s’est achevée fin juillet : avec la pause allemande de printemps (de mi-février à mi-avril), on passe vraiment quasi une année entière sur place, alors que l'année universitaire française se termine en mai. Bien sûr, l’arrivée est déstabilisante, on perd ses repères, on se sent parfois loin de sa famille, ses amis. Mais finalement, ce serait la même chose dans une autre ville de France !

Seul bémol : la lourdeur des démarches administratives. Je n’étais pas la seule Française à le penser ! C’est la seule chose qui nous a fait hésiter à la question “Et si c’était à refaire ?”. Berlin est aussi très tendue au niveau du logement. J’ai eu beau m’y prendre en avance, je n’ai trouvé qu’une chambre en résidence universitaire à 800 € par mois. À 45 minutes en métro du campus, je pouvais m’estimer chanceuse ! Ceci dit, je connais d'autres personnes qui ont trouvé moins cher…

Quand je suis arrivée, j’étais aussi pleine de bonnes résolutions, je me suis dit que je ne parlerais qu’en allemand et en anglais. Malheureusement, mes amis internationaux sont tous partis à la fin du premier semestre, donc j’ai quand même noué des contacts avec d’autres Français. C’est presque inévitable !

J’ai la chance d’avoir bénéficié de bourses (Erasmus, région, excellence grâce à mes notes), alors que je n’en avais pas eu les années précédentes. Cette dimension financière est vraiment une dimension à prendre en compte quand on peaufine son projet de mobilité ! »