Par Caroline Laplane
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Au service des doctorants !

2/6. Cela peut paraître surprenant mais la Direction de la recherche et de la valorisation (Direv) assure des missions de scolarité. Elle le fait au bénéfice des étudiants un peu particuliers que sont les doctorants. La gestion de leur scolarité est portée par le Collège doctoral, un pôle de la Direv que Géraldine Schverer a rejoint depuis huit ans.

Les doctorants, ce sont des étudiants avec un statut particulier, car ils sont dans le même temps des jeunes chercheurs explique Géraldine Schverer, chargée de la formation transversale aux dix écoles doctorales. Ils ne sont pas rattachés à une composante mais à une unité de recherche. Leur parcours de formation est spécifique, c’est pourquoi il est géré chez nous, au Collège doctoral.

Les doctorants doivent justifier de 108 heures de formation, au moins, au cours de la préparation de leur thèse.

Ces heures se répartissent entre de la formation disciplinaire, organisée par leur école doctorale, et la formation transversale dont Géraldine s’occupe depuis 2020. Il peut s’agir d’heures de langue, y compris de français langue étrangère, puisque nous avons beaucoup de doctorants étrangers. Mais aussi des cours de méthodologie de la recherche, de la formation à la pédagogie via l’Idip1, aux ressources scientifiques numériques avec l’Urfist2 ou de la formation visant à leur faire acquérir des compétences personnelles : prise de parole en public, confiance en soi…
Beaucoup de doctorants quitteront le monde de la recherche après avoir terminé leur thèse et le Collège doctoral s’efforce de les préparer au mieux à entrer dans le monde de l’entreprise. On y travaille aussi avec Conectus, ou Espace avenir sur la question de l’insertion professionnelle, précise Géraldine Schverer.

Un fil conducteur dans le parcours de Géraldine Schverer : les étudiants !

Les doctorants sont bien sûr une catégorie d’étudiants à part. Ils sont plus âgés, plus matures, c’est un public plus international, et, vu du Collège doctoral, plus varié sur le plan disciplinaire que quand on est dans une composante. Néanmoins, ils ont en commun avec les autres étudiants d’avoir parfois besoin d’être entourés, voire aidés. C’est particulièrement vrai des doctorants étrangers, qui doivent s’adapter à une nouvelle culture.

Et en matière d’étudiants, on peut dire que Géraldine Schverer a acquis de vraies compétences en seize ans d’expérience professionnelle à l’université.

Embauchée en renfort à la scolarité de l’Université Marc-Bloch, en 2006, alors qu’elle est étudiante en sociologie, elle a ensuite été responsable de la scolarité de la Faculté de théologie protestante, pendant six ans. C’est une petite composante et j’étais seule en scolarité. J’ai aimé l’ambiance familiale et la diversité des tâches. Par nécessité, je devais prendre en charge tous les aspects de la scolarité. Impliquée en parallèle dans le projet de progiciel de gestion des parcours d’étudiants Alizée, elle a rejoint le collège doctoral en 2014 comme gestionnaire de scolarité pour les doctorants en théologie catholique et protestante, et en vie et santé. Un poste qu’elle a occupé jusqu’en 2020.

Une population très internationale

Il y a trois gestionnaires de scolarité, qui se partagent le suivi des 2 200 doctorants inscrits au collège. Me concernant, j’ai trouvé intéressant d’avoir à suivre des doctorants avec des profils si différents. Ceux qui sont en sciences exactes sont plus directs, par exemple, ils ont le tutoiement facile. Ceux qui sont en sciences humaines sont souvent plus formels.
Quant au caractère international de cette population, c’est très enrichissant. On est content quand on comprend enfin que dans certaines cultures, opiner du chef signifie non et pas oui… Et on est touché quand ils nous ramènent des spécialités de leur pays.
Dans ses nouvelles fonctions de gestionnaire de formations transversales, Géraldine est moins en contact direct avec les doctorants mais elle garde le sentiment fort de travailler dans leur intérêt. C’est vraiment ce qui donne et a toujours donné du sens à mon travail précise-t-elle. Les fonctions de scolarité ne sont paradoxalement pas très valorisées dans l’enseignement supérieur. Mais pour moi, rien n’est plus important que les étudiants.

1 Idip : Institut de développement et d’innovation pédagogiques
2 Urfist : Unité régionale de formation à l’information scientifique et technique

Les métiers de la recherche et de la valorisation vous ouvrent leurs portes

Si l’on vous dit « recherche »… Vous pensez immédiatement blouses blanches, sorbonnes, microscope, enquêtes de terrain et équations complexes. Mais la Direction de la recherche et de la valorisation abrite en réalité de nombreuses fonctions support assez diverses.
Après le portrait de Nicolas Bohn, chargé de justification financière (Pôle unique d’ingénierie), voici celui de Géraldine Schverer, qui s’occupe de formation à destination des doctorants au sein du Collège doctoral. Pôle de la Direction de la recherche et de la valorisation, le Collège doctoral assure la gestion administrative des doctorants tout au long de leur parcours, leurs heures de formation et leur mobilité internationale, anime le Collège des écoles doctorales, gère la procédure liée à la soutenance de l’habilitation à diriger les recherches.
Après les métiers du numérique, ceux de la Direction des affaires logistiques intérieures (Dali), des finances et des bibliothèques, partez à la rencontre des métiers de la recherche et de la valorisation à travers six portraits, distillés en 2022 !

Prochains épisodes à retrouver très vite dans Savoir(s) | Le quotidien.

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