Par Edern Appéré
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Instiller l’esprit d’entreprendre aux étudiants

4/6. Comme son nom l’indique, la Direction de la recherche et de la valorisation (DiReV) a une mission de valorisation et de création de liens avec le monde socio-économique, qu’elle assure en étroite relation avec la Vice-présidence Relations avec le monde socio-économique et valorisation. Chargée de mission entrepreneuriat, Hassania Sebti met son énergie et son enthousiasme au service du pôle entrepreneuriat étudiant de la DiReV pour diffuser la culture entrepreneuriale aux étudiants et accompagner les porteurs de projets dans leur création d’activité.

Titulaire de plusieurs diplômes en marketing, management, conduite du changement et riche d’une expérience tant dans le domaine de l’économie sociale et solidaire qu’en entrepreneuriat, Hassania Sebti oeuvre au développement du pôle dès sa création en 2010. Ce pôle plus connu sous le nom d’« Etena », acronyme d’ÉTudiants – ENtrepreneurs en Alsace, est à l’interface entre le monde universitaire et le monde de l’entreprise.

Composé de 10 personnes, son périmètre d’action recouvre l’ensemble du site alsacien qui comprend, outre l’Unistra, l’Université de Haute-Alsace ainsi que les établissements partenaires comme l’INSA Strasbourg. Depuis 2014, Etena dispose du label Pépite (Pôles étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat), délivré par le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche et a obtenu le titre de Pépite d’excellence en décembre 2020 lors de la dernière campagne de re-labellisation du ministère.

Ces modules permettent de toucher 3 000 étudiants, de la licence au doctorat

Afin de sensibiliser les étudiants au monde de l’entreprise, Hassania Sebti et ses collègues ont développé des modules « clés en main » qui sont proposés aux composantes de l’université. Elle les coordonne, mobilise des membres du réseau socio-économique local pour y intervenir, et y participe également.

Au nombre de quatre, ces modules permettent de toucher des étudiants de la licence au doctorat dans des filières aussi variées que la sociologie, les arts, les sciences humaines et sociales. Notre offre étant bien structurée et très appréciée des composantes avec lesquelles nous travaillons, nous avons rapidement pu passer de 400 à 3 000 étudiants touchés par an. L’adoption des modules par les différentes composantes profite d’un bouche à oreille positif entre doyens ! explique-t-elle.

Les doctorants bénéficient d’un programme dédié qui fait le lien entre leurs travaux de recherche, leur laboratoire, Conectus pour la partie transfert de technologie et Semia pour l’incubation de projets.

Apporter des softs skills aux étudiants

Nous avons bien conscience que tous les étudiants atteints par ces actions de sensibilisation ne vont pas créer leur entreprise du jour au lendemain, indique Hassania avec une dose de réalisme. Ces modules peuvent par contre leur apporter des « soft skills », des compétences complémentaires aux connaissances qu’ils acquièrent dans leur cursus universitaire, explique-t-elle. Compétences qui pourront également être sollicitées pour atteindre d’autres buts : Cela pourra aussi leur être utile pour créer des structures comme des associations ou des coopératives, avec toujours comme objectif que ces structures soient viables économiquement.

Hassania est également partie prenante de l’accompagnement des étudiants qui souhaitent sauter le pas de la création d’entreprise. Elle assure une permanence régulière à l'Espace avenir pour recevoir les étudiants en quête d’informations et participe à l’audition de ceux qui souhaitent obtenir le statut d’étudiant entrepreneur. À l’instar du statut d’étudiant sportif de haut niveau, ce statut permet de bénéficier d’aménagements pour mener de front parcours universitaire et parcours entrepreneurial. Charge à Hassania et ses collègues de sonder leur motivation, cerner la valeur ajoutée potentielle du service ou du produit qu’ils souhaitent développer, estimer la viabilité de leur projet. 250 étudiants par an bénéficient de ce dispositif structuré en trois parcours : « Émergence » pour faire mûrir leur idée, « Prototyper » pour créer une première preuve de concept et enfin « Tremplin » pour développer leur modèle économique.

Ce métier est très enrichissant, on se forme tout le temps

Dynamique et enthousiaste, Hassania sait communiquer sa motivation et sa conviction dans la démarche entrepreneuriale en organisant également de nombreux événements dans les grands espaces de coworking d’Etena : ateliers de créativité, conférences, soirées réseautage entre actuels et futurs entrepreneurs, hackathons… Le rôle d’Hassania est de mettre en relations les acteurs d’univers différents, leur permettre de se connaître et d’initier de futures collaborations. Un rôle d’interface qui n’est pas pour lui déplaire : Ce métier est très enrichissant, on se forme tout le temps, que ce soit au contact des étudiants, des chercheurs ou des entrepreneurs !.

Les métiers de la recherche et de la valorisation vous ouvrent leurs portes

Si l’on vous dit « recherche »… Vous pensez immédiatement blouses blanches, sorbonnes, microscope, enquêtes de terrain et équations complexes. Mais la Direction de la recherche et de la valorisation abrite en réalité de nombreuses fonctions support assez diverses. Retrouvez les précédents épisodes de la série :

  • Nicolas Bohn, chargé de justification financière (Pôle unique d’ingénierie)
  • Géraldine Schverer qui s’occupe de formation à destination des doctorants au sein du Collège doctoral
  • Delphine Réminiac, chargée d’ingénierie de projets de recherche (Pôle unique d’ingénierie)

Après les métiers du numérique, ceux de la Direction des affaires logistiques intérieures (Dali), des finances et des bibliothèques, partez à la rencontre des métiers de la recherche et de la valorisation à travers six portraits, distillés en 2022 !

Prochains épisodes à retrouver très vite dans Savoir(s) | Le quotidien

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