Par la rédaction
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Résonance grand format

En écho à l’exposition « Aux temps du sida. Œuvres, récits, entrelacs » (au Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg-MAMCS, du 6 octobre au 4 février), l’université à travers son Service de l’action culturelle déploie sur l’Atrium une photographie de l’artiste Jean-Michel Othoniel. « Le Collier-Cicatrice » est issu de la performance collective « Beau comme un camion », durant l’Europride 97, à Paris.

En 1996, [l’artiste américano-cubain] Félix Gonzalez Torres mourrait du virus du sida. En 1997, avec un collectif d’artistes, nous lui avons rendu hommage lors de l’Europride, à Paris, raconte l’artiste Jean-Michel Othoniel. J’avais pour l’occasion créé Le Collier-Cicatrice, 1 001 petits colliers de verre rouge à porter avec fierté que j’offrais en échange d’un portrait photographique. Chacun d’entre nous a une cicatrice sur laquelle il se construit et ce collier en est le symbole. Depuis 40 ans nous vivons avec le virus, longtemps il nous a empêché d’avoir des enfants, de donner notre sang, d’aimer librement. Nous avons dû accepter d’en porter les stigmates et de ne plus jamais être les mêmes.

En 2023, l’Université de Strasbourg se mobilise et questionne 40 ans de méconnaissance et de stigmatisation d’une pandémie qui continue de sévir, à travers son temps fort « (In)visible, (in)dicible : 40 ans de VIH ».

La déploiement de cette œuvre photographique proposé par le Service universitaire de l’action culturelle (Suac) est le premier temps-fort d’une programmation qui s’étalera tout au long du mois de novembre, orchestrée par le Jardin des sciences, et entrelacée avec celle du MAMCS.

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