La chaire Science des données et intelligence artificielle : un pont entre l’université et les entreprises
Aujourd’hui, la production et l’exploitation des données sont un enjeu majeur de la société numérique. Pour apporter une réponse adaptée aux besoins industriels en pleine mutation et former des ingénieurs experts, l'école d'ingénieurs Télécom physique Strasbourg et le laboratoire des sciences de l'Ingénieur, de l'informatique et de l'imagerie (ICube – CNRS/Unistra/Engees/Insa) ont lancé le 24 janvier 2020 et pour 5 ans la chaire industrielle Science des données et intelligence artificielle grâce au mécénat de six entreprises. Point d’étape à mi-parcours à travers ses trois volets avec son titulaire Thomas Lampert.
L’enseignement
Dans le cadre du volet enseignement de la chaire, Thomas Lampert a créé différents cours pour donner aux étudiants des connaissances théoriques et pratiques en lien avec les besoins des industriels du secteur de l’intelligence artificielle (IA). Il en dispense sur l’IA, l’apprentissage automatique ou encore le deep learning à Télécom physique, à l’Institut thématique interdisciplinaire (Iti) HealthTech, l’UFR de mathématique et informatique ou encore l'Université des sciences appliquées de Karlsruhe par le biais d'une initiative transfrontalière.
La recherche
Thomas Lampert est rattaché à l’équipe Science des données et connaissances du laboratoire ICube au sein de laquelle il est entouré de quatre doctorants, un ingénieur et un post-doctorant. Ensemble, ils effectuent des recherches dans le domaine de l’apprentissage automatique. Trouver une manière de diminuer la quantité de données et d’annotations nécessaires à l’apprentissage de la machine et améliorer la généralisation des modèles entraînés.
L’industrie
Thomas Lampert (co)supervise quatre projets d’ingénierie proposés par les mécènes de la chaire. Un groupe de quatre élèves-ingénieurs a par exemple collaboré avec l’entreprise Hager, sur un projet d’exploitation des données du Hager Forum, dans le but d’optimiser la gestion de l’énergie avec l’IA. Une thèse Conventions industrielles de formation par la recherche (Cifre) se met actuellement en place avec le groupe Socomec. Thomas Lampert donne également des conférences auprès des mécènes pour expliquer son travail. Sans oublier différentes interventions, comme au Conseil de l’Europe en tant qu’expert IA. Thomas Lampert a par ailleurs été sélectionné pour l’International Visitor Leadership Programme (IVLP) du Département d’État américain. J’ai pu ainsi rencontrer des pionniers de l’IA et de la réglementation de l’IA aux États-Unis.
Côté actualités, la chaire vient de remporter un financement du dispositif Soutien aux chaires industrielles de la Région Grand Est. En parallèle, avec la Fondation Université de Strasbourg et ICube, le chercheur s’attelle déjà à l’avenir de la chaire qui se termine dans deux ans.
« Une fierté pour le Crédit mutuel »
Unique en Alsace, la chaire Science des données et intelligence artificielle (SDIA) vise à former les data-scientists de demain en renforçant le cursus ingénieur en informatique et réseaux à Télécom physique Strasbourg et à mener des recherches de pointe en lien avec le laboratoire ICube. Le tout, grâce au mécénat de six entreprises : Crédit mutuel alliance fédérale et Euro-information, Heppner, Hager Group, le groupe ÉS, Socomec et 2CRSi.
A découvrir en vidéo :
- Heppner, une entreprise alsacienne engagée auprès de l’Université de Strasbourg
- Socomec, un groupe international fondé en Alsace et mécène de l'Université de Strasbourg
Ces entreprises ont répondu à l'appel de la Fondation Université de Strasbourg en un temps record : en 9 mois plus d’un million d'euros ont été réunis pour financer cette aventure. Euro-information et Crédit mutuel alliance fédérale ont fait le choix de soutenir la Chaire SDIA pour contribuer au développement des compétences en science des données à Strasbourg : les travaux qui y sont menés nous permettent de continuer à nous développer dans les domaines du traitement de données, du cognitif, et de la reconnaissance visuelle des caractères. Nous construisons, grâce à ces outils, des solutions facilitant le travail de nos 30 000 conseillers et permettant une relation augmentée avec plus de 14 millions de clients et sociétaires. Cette collaboration est une fierté pour le Crédit mutuel et contribue à renforcer le rayonnement européen de l’Université de Strasbourg
, souligne Frantz Rublé, président d'Euro-information.
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