Par Marion Riegert
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Pauline Stey se lance dans l’aventure olympique

Série Objectif JO #4. Pratiquant le sport depuis toute petite, Pauline Stey vise cette année les Jeux olympiques (JO). Sa discipline ? La marche athlétique. Une passion qu’elle conjugue avec une licence professionnelle Métiers de la banque à l’Université de Strasbourg.

J’aime le dépassement de soi, le bien-être physique et mental et l’intégration sociale que me procure le sport. C’est un moment à soi pour se défouler, s’aérer, rapporte Pauline Stey qui débute l’athlétisme à l’âge de 10 ans avant de se spécialiser dans la marche athlétique. J’apprécie le mélange entre l’endurance et le côté technique qui rend cette discipline plus complexe, poursuit la jeune athlète de 22 ans.

Si elle est sélectionnée par la Fédération française d’athlétisme, Pauline Stey intégrera l’équipe de France d’athlétisme aux JO dans sa discipline. Nous pouvons être trois. Je serai fixée environ un mois avant l’épreuve, début juillet.

L’épreuve qui l’attend ? Parcourir 20 km le plus rapidement possible en ayant toujours un contact avec le sol, c’est ce qui différencie la marche de la course. Sans oublier d’avoir la jambe qui attaque tendue. Son record : 1 heure, 31 minutes, 17 secondes. Le record de France se situe à 1 heure, 30 minutes et 20 secondes et les meilleures mondiales le font en environ 1h27.

Une centaine de kilomètres par semaine par tous les temps

Les compétitions de sélection débutent en mars. L’entrainement se construit tout au long de l’année. Etant la seule à pratiquer cette discipline à Strasbourg, je m’entraine beaucoup seule sur la piste cyclable près de chez moi, de 15 à 20 heures par semaine, avec une centaine de kilomètres de marche hebdomadaire. Sans oublier, des séances de vitesse, de renforcement ou encore de vélo et de natation.

Parfois j’aimerais juste rester sur mon canapé

Ce qui peut être difficile c’est la régularité. C’est un sport extérieur, il faut aller tous les jours à l’entrainement, quand il pleut, il fait froid… parfois j’aimerais juste rester sur mon canapé, sourit la jeune femme qui reste une personne comme tout le monde. Pour l’alimentation, je ne me prive pas forcément, c’est une question d’équilibre.

Un équilibre qu’elle doit aussi trouver avec ses études. Après un DUT en gestion des entreprises et des administrations à Nancy, elle effectue actuellement une licence professionnelle dans le domaine bancaire en Alsace où vit sa famille. Il faut savoir s’organiser. Depuis la terminale, je dispose d’un aménagement, je réalise ainsi chaque année sur deux ans, précise la sportive de haut niveau qui dispose d’une petite rémunération depuis cette année de la part de Fédération française d’athlétisme.

Une pression supplémentaire

La rémunération dépend des performances, il n’y a pas de salaire fixe et régulier. Ce n’est pas dans la culture du sport en France comme dans d’autres pays. Pour en vivre, il faut vraiment un très bon niveau, détaille l’étudiante dont le palmarès est déjà fourni. J’ai remporté plusieurs titres de championne de France, et aussi celui de championne d’Europe 2023 dans la catégorie des moins de 22 ans. J’ai également participé aux championnats du monde de Budapest.

La localisation des JO en France représente pour elle une pression supplémentaire, on doit être présent pour briller. Mais pour l’instant ça va, je la gère bien, je suis suivie par un psychologue du sport et je suis bien accompagnée par ma famille. C’est ce qui me motive aussi sur la piste, les encouragements de mes proches, mais aussi du public.

Ne rien lâcher, me dépasser et atteindre la ligne d’arrivée dans les temps

Son objectif ? Ne rien lâcher, me dépasser et atteindre la ligne d’arrivée dans les temps. Il y a une grosse part de concentration, même si je reste détendue avant la course, j’aime rigoler, discuter avec les autres athlètes. Ce n’est pas comme un 100 mètres, j’ai le temps de me mettre dedans…, rapporte Pauline Stey dont les JO ne constituent pas un objectif final mais plutôt le début d’une nouvelle aventure olympique. Il y en a tous les quatre ans…, glisse la jeune femme.

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