Par Frédéric Zinck | Elsa Collobert
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Une rentrée 2023 enthousiaste

Moment phare de cette nouvelle année universitaire, la cérémonie qui lui est consacrée a rassemblé comme chaque année un public nombreux dans l’amphithéâtre Cavaillès, jeudi 7 septembre. Le président de l’Université de Strasbourg et la préfète du Grand-Est et du Bas-Rhin ont souhaité la bienvenue à l’ensemble de la communauté.

L'université est le lieu par excellence de l'expérience étudiante, a introduit en préambule Angeline Okombi, propulsée maîtresse de cérémonie pour l'occasion. Ce moment fédérateur marque le lancement de l'année universitaire : un moment d’accueil, de convivialité, de découvertes…

L’accueil est ce qui fait notre raison d’être, a poursuivi Michel Deneken, président de l’Université de Strasbourg, continuant son discours au travers de différentes valeurs de l’université autour de la lettre E. Une lettre qui serait au centre d’un ouvrage que je pourrais intituler : le dictionnaire amoureux de l’université.  E comme engagement total de l’ensemble de la communauté de l’université au service de l’expérience étudiante. L’expérience étudiante et l’engagement qui sont aussi à l’honneur lors de cette cérémonie avec la remise du Diplôme universitaire d’engagement étudiant (DUEE, avec deux E !) qui valorise l'engagement de l'étudiant vis-à-vis de la communauté universitaire. E comme égalité des sexes et des chances.

E comme étoiles

E comme étoiles également, avec l’inauguration ce même jour du planétarium. E comme excellence en citant l’exemple du projet Sensus pour lequel l’université vient d’être lauréate avec une dotation de 28,6 millions d'euros dans le cadre de la troisième vague de l’appel à projets « Excellences sous toutes ses formes » de France 2030. Grâce à un partenariat inédit entre neuf institutions académiques et collectivités locales, l’université et ses partenaires entendent accroître la visibilité et l’attractivité du territoire en fédérant étudiants, chercheurs et enseignants‑chercheurs, citoyens, entreprises et institutions locales dans la réponse aux défis actuels et à venir. E comme énergie, écologie et environnement, une dimension que nous devons prendre en compte à l’échelle de l’ensemble de l’université et avec tous ses acteurs.

Sept schémas directeurs

E également comme entreprise : Accompagner les étudiants entrepreneurs est devenu un engagement de l’université. Nous fêtons cette année les 10 ans de Pepite Etena, qui accompagne les étudiants entrepreneurs dans leur projet. De même que les étudiants en alternance, qui sont de plus en plus nombreux, indique le président.

L’expérimentation a également été soulignée, avec sept schémas directeurs à venir cette année, dont le Schéma directeur des ressources humaines pour lequel l’université est pionnière, a souligné Michel Deneken. Sans oublier le E d'Epicur et d'Europe et pour conclure sur le E d'espoir et espérance, à nous de donner aux étudiants les raisons de croire à un monde meilleur au travers de l’éducation et de la science.

Il reste encore la lettre E pour l'État que je représente, a poursuivi Josiane Chevalier, préfète du Grand-Est et du Bas-Rhin, mettant en avant l’enthousiasme qui la guide quand elle vient à l’université. La diffusion de la connaissance est une mission essentielle de l’université au travers de laquelle s’allient excellence et égalité.

Front uni pour l'aide aux étudiants

Rassemblés à travers l'organisation d'une conférence de presse commune de rentrée – à l’image de la campagne de communication commune « Simple comme bonjour » - , l'Université de Strasbourg, le Crous et l'Eurométropole de Strasbourg ont détaillé en cette rentrée les mesures prises en faveur des étudiants. Strasbourg est cité dans le top 3 par différents classements pour sa qualité de vie étudiante. Une conséquence directe du travail qui est mené avec nos partenaires présents ici. Malgré ceci, la situation sociale actuelle nous appelle à être inventifs et créatifs ensemble, a souligné Michel Deneken.

Les mesures portent notamment sur l'aide au logement, alors que de plus en plus d'étudiants font face à des difficultés, dans un climat d'inflation et de précarité croissantes. Le dispositif de logement d'urgence en place depuis fin août et géré par l'Afges recense déjà 252 demandes, seules 31 ayant été solutionnées.

Le Crous, qui pèse pour 15 % du logement étudiant à Strasbourg, ce qui est à la fois peu et beaucoup, souligne sa directrice, Sophie Roussel, continue à publier des offres quand des places se libèrent.

Selon l'Observatoire territorial du logement étudiant, il manque 10 000 places de logement étudiant à Strasbourg, sur un besoin total de 30 000 places.

Dans ce contexte, l'université et la métropole travaillent notamment à diverses initiatives, comme la mise en place de coups de pouces financiers à la colocation. L'initiative des Colocations à projets solidaires (Kaps) portées par l'Afev, est un bon exemple de ce qui pourrait être développé. Au total, l'Eurométropole débloque également 180 000 € pour des actions auprès des étudiants : épicerie solidaire, associations étudiantes…

Côté restauration, le repas à 1 € proposé par le Crous permet toujours à de nombreux étudiants de se restaurer à moindres frais.

En chiffres

Plus d'informations

20 millions d'euros

Pour la deuxième année consécutive, l'université l’université connaît des difficultés sur le budget récurrent, de l'ordre de 20 millions d'euros. Cela est dû très majoritairement au sursaut des prix de l'énergie. De 10 millions, le coût énergétique de l’université est passé à 35 millions en 2023, compensé à hauteur de 3,5 millions par l’État. Nous avons renégocié les marchés énergies et nous espérons ne pas dépasser les 20 millions en 2024, détaille Valérie Gibert, directrice générale des services (DGS). La hausse du point d'indice des fonctionnaires grève aussi le budget. Là aussi, nous demandons une compensation de la part de l'État.

1 milliard d'euros

C'est le montant estimé des travaux de mise aux normes (sécurité, accessibilité, objectifs de performance énergétique) des 550 000 m2 de patrimoine universitaire. Cette somme s'ajoute aux 500 millions d'euros déjà débloqués par l'État depuis 2007, dans le cadre de l'Opération campus. Nous avons démontré notre capacité à faire et opérationnellement nous pourrions réaliser ces travaux, nous demandons l'aide de l'État pour les financer, a souligné Nicolas Matt, vice-président Patrimoine.

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