Par Elsa Collobert
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« Sonder les étudiants sur leurs attentes, à travers des assises »

Angeline Okombi, 21 ans, est la nouvelle vice-présidente Vie universitaire (VPVU), élue par le congrès du 4 avril. Déjà familière des rouages de la politique académique et universitaire , elle nous parle de son parcours et des priorités de son mandat.

Qui êtes-vous ?

Je suis originaire de Vendenheim, au nord de Strasbourg, où j'ai grandi. Côté parcours universitaire, j'ai été trois ans à la Faculté de droit, avant de me réorienter cette année vers un diplôme universitaire à l'Institut de préparation à l'administration générale (Ipag), « Société, droit et religion » : je souhaite renouer avec un côté plus social, humain, vivant, que j'ai toujours trouvé dans mon engagement associatif et politique.

Quel est ce parcours d'engagement, qui vous a menée à la vice-présidence de l'Unistra aujourd'hui ?

Dès que j'ai pu, j'ai souhaité m'engager : d'abord comme déléguée de classe dès le collège, puis au Conseil de la vie lycéenne (CVL), au lycée Kléber ; et enfin dans mes études supérieures. Et à chaque fois, j'ai gravi les échelons pour prendre des responsabilités au niveau supérieur, académique et national. A la Faculté de droit, j'ai commencé par l'association de filière, puis le conseil de faculté, avant de m'investir au sein de l'Association fédérative générale des étudiants de Strasbourg (Afges), et de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage). Il me semble que c'est en prenant de la hauteur qu'on acquiert une vision d'ensemble de ce que peuvent être les problèmes, les difficultés et les attentes de ses pairs. Pendant mon mandat au Conseil académique de la vie lycéenne (CAVL), nous avons mis en place un journal, qui a permis de faire circuler les bonnes idées mises en place dans les établissements, à l'échelle de toute l'Alsace.

Ce rôle de représentante, de défense des intérêts des autres étudiantes et étudiants, me convient bien. Je pense d'ailleurs que c'est pour cela que je me suis orientée vers le droit.

De quelles réalisations êtes-vous la plus fière ?

Le travail de représentant étudiant se fait souvent dans l'ombre, sur le temps long et de façon collective. Mais je peux citer la semaine de révision supplémentaire au deuxième semestre, obtenue l'an dernier de haute lutte à la Faculté de droit. Nous avons aussi mis en place plusieurs systèmes pour permettre aux étudiants de faire remonter leurs questions et attentes, que nous relayons lors du conseil de faculté : elles nous parviennent via le compte Instagram de l’association, et une boîte à questions installée dans le hall de la faculté.

J'aimerais aussi que soit encore davantage reconnu et facilité l'engagement étudiant (même si nous avons déjà la chance d'avoir le Diplôme universitaire d'engagement étudiant-DU2E à l'Université de Strasbourg, que j'ai d'ailleurs obtenu en 2021).

Quelles seront vos priorités pour votre mandat de deux ans ?

La crise Covid a mis en lumière le manque criant de professionnels de santé à la disposition des étudiants, en particulier les psychologues, mais cela concerne aussi la santé sexuelle.

L'enjeu d'une meilleure intégration des campus excentrés, qu'il s'agisse de l'Hôpital civil, Cronenbourg-Schiltigheim, Illkirch, Colmar, ou Haguenau, est crucial. Je souhaite que les événements de rentrée y soient encore étoffés. J'aimerais aussi faciliter l'accès de ces étudiants aux cours de sport disponibles à l'Esplanade, en étendant leurs horaires.

On sait que la majorité des étudiants se sentent coupés de leurs élus, pourtant censés les représenter. Pour mettre plus de lien et de sens, notamment dans les élections étudiantes, je souhaite organiser des Assises de la vie étudiante, pour les consulter et leur permettre d'exprimer directement leurs attentes. C'est un projet essentiel, sans doute le plus important et le plus lourd à mener, que je pense faire aboutir d'ici un an, en 2024. Avec l'idée de le reconduire, l'année suivante. J'ai pour cela le soutien de Michel Deneken et de l'équipe de présidence.

Un mandat de deux ans, ça passe très vite ! Les projets que j'imagine doivent faire l'objet d'une programmation pluriannuelle.

Comment se déroule le passage de relais avec vos prédécesseurs ?

J'ai de la chance de ne pas être lâchée dans le grand bain ! J'ai à la fois des contacts avec Alexandre Meny, dont j'ai pris la suite. Mais aussi avec la VPVU précédente, Marine Stoeffel. Du premier, je pense reprendre la même organisation avec deux chargés de mission, citoyenneté et vie étudiante. De la seconde, son travail d'enquête sur la santé étudiante, mené il y a quatre ans, qu'il s'agira d'étoffer.

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