Par la rédaction
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Un observatoire consacré à l’enseignement des thérapies complémentaires va voir le jour

Assurer un rôle de veille quant aux risques de dérives pseudo-scientifiques, religieuses, sectaires mais aussi scientistes en médecine : c'est le rôle que remplira l'Observatoire de l’enseignement des thérapies complémentaires (étant entendu que ces risques n’étant pas circonscrits à l’enseignement des thérapies complémentaires). La Faculté de médecine, maïeutique et sciences de la santé de l’Université de Strasbourg a acté sa création, lors d’un vote à l’unanimité de son conseil, mardi 13 juin.

L’observatoire aura notamment pour mission d’apporter un regard critique sur les modules d’enseignements relatifs aux thérapies complémentaires coordonnés par la Faculté ou assurés par ses enseignants ou encore d’améliorer la qualité des diplômes relatifs à ces thérapies complémentaires et d'instruire la création de nouveaux diplômes.

Esprit d'ouverture critique

Cette décision, prise par le conseil de faculté, atteste de la responsabilité universitaire et citoyenne que souhaite assumer la Faculté de médecine, maïeutique et sciences de la santé de l’Université de Strasbourg dans la sensibilisation et/ou la formation à ces thérapies très utilisées par les patients et fréquemment pratiquées par les médecins et soignants.

Cette décision est guidée par l’esprit d’ouverture critique déjà affirmé : sans promotion aveugle et naïve, sans fermeture dogmatique de principe.

Médecines complémentaires et alternatives : de quoi parle-t-on ?

La réponse de Fabrice Berna :
Il faut bien distinguer ce que nous appelons les thérapies ou pratiques complémentaires, qui viennent en complément des soins conventionnels d’une part, et d’autre part les pratiques de soins alternatives. La médecine intégrative, reconnue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), doit être coordonnée par un médecin rigoureusement formé, capable d’intégrer de façon raisonnée des pratiques qui ne relèvent pas de la médecine conventionnelle. Les soins et les pratiques alternatives, qui sont souvent sans fondement médico-scientifique, ne sont pas acceptables s’ils se substituent à un traitement conventionnel efficace. Ces pratiques, appelées aussi faussement médecines "douces" ou "naturelles", n’ont rien à voir avec une démarche médicale, ce qui explique qu’elles ne peuvent en aucun cas être recommandées aux patients.

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