Par Elsa Collobert
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« Inscrire la formation dans un processus d’amélioration continue »

« Êtes-vous satisfaits des locaux mis à votre disposition ? Des modalités d’évaluation ? Le contenu de la formation correspond-il à vos attentes ? » Menée en ligne du 12 mars au 30 juin 2025 auprès de plus de 45 000 étudiants, à l’an I du déploiement de la nouvelle offre de formation, l’enquête Évaluation des formations par les étudiants (EFE) a livré des résultats très positifs. Rachel Schurhammer, vice-présidente Formation et Emmanuelle Robert, responsable de l’Observatoire régional de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle des étudiants (Oresipe), les analysent.

Pouvez-vous rappeler le contexte de cette enquête EFE ?

R. S. : Bien qu'il n'y ait aucune obligation, de nombreuses universités mettent en place des enquêtes de ce type. L’évaluation des enseignements et des formations est indispensable dans le cadre du processus d’amélioration continue et de la démarche qualité de nos formations.
E. R. : Nos résultats sont bons, notamment le taux de participation de 38,6 %, permis par la forte mobilisation des composantes. L’enquête existe depuis 2011 ; sa nouvelle version, plus courte et accessible sur smartphone, a favorisé la participation. Les étudiants internationaux ont été sondés, grâce à une version en anglais du questionnaire.

Quels en sont les principaux enseignements ?

R. S. : Nous nous réjouissons du taux de satisfaction global : 87 % à l’échelle de l’université ! Les étudiants étaient interrogés sur cinq domaines : qualité de la formation, modalités d’évaluation, ressources et infrastructures, informations transmises et accompagnement pédagogique.
E. R. : La participation est un peu moindre que l’an dernier (41 %), mais l’outil permet désormais des analyses fines, par diplôme ou composante. Deux tableaux de bord dynamiques sont diffusés, l’un pour les étudiants, l’autre pour les personnels. Les commentaires libres, très riches, sont réservés aux équipes des composantes concernées.

Quels points forts ressortent ?

R. S. : Globalement, les taux de satisfaction sont positifs et équilibrés par domaines, y compris quant à l’information fournie aux lycéens avant l’entrée à l’université (Journées portes ouvertes, des universités, etc.). Les bibliothèques se distinguent, avec une note de 8,4/10, notamment grâce à l’extension des horaires et aux services proposés.

« Améliorer la visibilité des dispositifs d'accueil, de réussite et d'orientation »

Et les marges de progression ?

R. S. : Nous avons analysé ces données avec Hervé Berviller, vice-président délégué à l’offre de formation et la qualité de la formation. Les principales critiques portent sur la qualité de l’accès à l’information, l’adéquation et la disponibilité des locaux. Autre point : de nombreux dispositifs existent pour l’accueil, la réussite et l’orientation, mais ils semblent mal identifiés par les étudiants − même si la plupart, notamment de rentrée, font le plein. Nous devons améliorer leur visibilité en pensant « service à l’usager ». Enfin, il faut clarifier la communication autour des modalités d’évaluation des connaissances et compétences (MECC), car les étudiants ne savent pas toujours où trouver l’information.

Des évolutions ont-elles déjà été mises en place ?

R. S. : Oui. Les équipe pédagogiques utilisent ces évaluations pour proposer des actions en lien avec les remarques des étudiants. Dans ma composante, en chimie, nous avons ouvert davantage de salles en soirée et renforcé l’affichage d’informations. En physique et ingénierie, un accueil spécifique en scolarité a été créé, avec des horaires élargis. En cinéma, la parité dans les enseignements a été améliorée, et une licence autonome a vu le jour. Au sein du master international sur la science des polymères, les emplois du temps ont été optimisés. Ces évolutions montrent aux étudiants que leurs remarques sont utiles, car prises en compte.

« Des évolutions qui montrent aux étudiants que leurs remarques sont utiles, car prises en compte »

Quels seront les prochains chantiers ?

R. S. : Nous devons travailler à améliorer le taux de réponse, en communiquant les résultats et les actions menées, pour davantage de représentativité. Nous voulons également accroitre, avec les composantes, l’évaluation des enseignements.
E. R. : Enfin, en complément de l’EFE et des enquêtes annuelles de l’Oresipe sur l'insertion professionnelle des diplômés, nous allons réaliser en 2025-2026 une analyse sur la poursuite d’études des diplômés de licence générale et une enquête sur le devenir des diplômés de Bachelor universitaire de technologie (BUT).

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