Savoir(s)

J’ai commencé tout en bas de l’échelle et maintenant, me voilà responsable de service, à la tête de onze personnes. En regardant sa carrière dans le rétroviseur, Nathalie Moreno analyse : C’est possible d’évoluer, si on s’en donne les moyens. Elle a commencé gestionnaire de la scolarité en master de la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG), responsable du pôle master puis cheffe du service, depuis presque trois ans maintenant, montant les échelons et les grades, intégrant la fonction publique et gagnant en responsabilités. C’est sûr, c'est un avantage au quotidien pour comprendre les problématiques que rencontrent mes collègues. 

Pour elle, la clé de son métier réside dans l’intelligence collective. Si on pense faire ce métier seul, on part perdant. Je suis complémentaire de mes trois responsables de pôles (accueil, inscriptions, stages/licence/master). Comparativement aux effectifs de la faculté – 2500 étudiants présents, 500 à l’étranger – nous avons la chance d’être une équipe importante en scolarité. Nous sommes aussi en relation quotidienne avec une trentaine de responsables de formation. Nos actions ont des conséquences concrètes pour toutes ces personnes.

« Nos actions ont des conséquences concrètes pour les étudiants et les enseignants »

Si Nathalie Moreno est aussi sensible à l’importance du public pour lequel elle travaille, c’est sûrement parce qu’elle a commencé sa vie professionnelle dans une fonction d’accueil du public, à la Bibliothèque nationale et universitaire (BNU). C’est encore une des dimensions de mon activité aujourd’hui, même si de moins en moins, car les tâches administratives nous accaparent beaucoup. 

Jongler avec une dizaine d’applications

Son quotidien professionnel, qu’elle apprécie comme très varié, elle le définit comme une priorisation des urgences, et une délégation des tâches quand c’est possible, en faisant confiance aux collègues. Elle cite par exemple : Trouver un secrétaire d’examen pour un étudiant qui s’est cassé le bras, pallier l’absence d’une collègue… Je prends en charge les dossiers de moyen et long terme, pour soulager mes responsables de pôles, qui gèrent davantage le quotidien.

« S'adapter tout le temps, et être à l'aise avec les outils informatiques »

Quelles sont les qualités indispensables en scolarité, pour celle qui est passée côté recruteur ? Il faut s’adapter tout le temps, et être à l’aise avec les outils informatiques est essentiel. Elle-même jongle tous les jours entre une dizaine d’applications, Apogée pour les inscriptions et les dossiers étudiants, Ametys pour les maquettes de formation, ADE pour la réservation de salles, sans oublier bien sûr les tableaux Excel ! La qualité première que je recherche chez un candidat, c’est la rigueur et l’organisation .

Nœud de communication

Avec le temps, celle qui se décrit comme très réservée  a aussi appris le jeu du doigté et de la diplomatie : C’est un avantage, car je suis dans l’écoute. Comme on travaille avec des humains, qui ne parlent pas tous le même langage, il faut savoir décrypter les demandes et savoir faire preuve de compromis.

Nathalie Moreno a aussi vu son métier se techniciser en dix ans : Il faut être très rigoureux dans le suivi de la réglementation, et le contrôle des données a pris une importance croissante. Ce n’est pas du secrétariat ! Malheureusement, la grille statutaire et la reconnaissance associée ne suivent pas toujours… 

Elle conclut : Je suis à un nœud de communication, à l’interface entre central et composante. Ma satisfaction, c’est de voir qu’il y a des réussites, souvent liées à un travail d’équipe et avec les enseignants !