Savoir(s)

Un pied dans le monde de la recherche, un autre dans celui de la valorisation : tel est l’équilibre dans lequel s’épanouit Christophe Kahlfuss, dans son poste de chargé d’affaires au sein du Pôle universitaire d’innovation – Alsace (PUI-A).

Son parcours : une thèse en chimie et deux post-doctorats

Formé à la Faculté des sciences économiques et de gestion (Fseg) de Strasbourg en master Ingénierie de projets innovants, il connaît tout aussi bien le monde de la recherche, pour y avoir débuté sa vie professionnelle : Avant de me réorienter vers le domaine de l’innovation, j’ai d’abord obtenu une thèse en chimie, à l’Ecole normale supérieure (ENS) de Lyon et réalisé deux post-doctorats, à l’Unistra.

Green tech

Embauché depuis à peine un an, il a fait partie des premiers à intégrer l’équipe du PUI-A, aux côtés de son collègue Alexandre Riou, début 2023 : Nous sommes tous les deux chargés d’affaires, lui dans le domaine des Sciences humaines et sociales, moi en charge de la green tech et du développement durable.

Le rôle des chargés d’affaires du PUI-A consiste à détecter les projets de recherche qui peuvent être valorisés auprès du monde socio-économique, précise Christophe Kahlfuss. Pour l’heure, nous déployons une partie de nos efforts à faire connaître les missions et les actions du PUI-A dans les laboratoires. Une journée de travail idéale ? Enchaîner les rendez-vous auprès des chercheurs. À terme, l’équipe des chargés d’affaires du PUI-A – cinq à l’heure actuelle – souhaite mettre en place des périodes plus longues d’immersion dans les laboratoires, pour approfondir les liens d’interconnaissance : Nous sommes persuadés que c’est ainsi que les collaborations vont pouvoir se nouer, les projets émerger et s’épanouir.

Synergies

Retenu en 2021 par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche et doté de 9,5 millions d’euros, le PUI-A* a pour ambition de catalyser les projets d’innovations issus de la recherche publique, dans un écosystème local déjà riche de synergies. Validé parmi 29 projets à l’issue d’une période expérimentale d’un an, il est piloté par Michel de Mathelin, vice-président en charge de la Valorisation et des relations avec le monde socio-économique.

A terme, notre ambition est que le PUI-A soit identifié comme porte d’entrée pour tout chercheur et toute structure (entreprise, association, collectivité…) qui souhaite porter un projet à l’intersection des deux mondes

A terme, notre ambition est que le PUI-A soit identifié comme porte d’entrée pour tout chercheur et toute structure (entreprise, association, collectivité…) qui souhaite porter un projet à l’intersection des deux mondes, reprend Christophe Kahlfuss, qui compte déjà dans son portefeuille sept projets identifiés en phase d’étude par la SATT Conectus, dont je ne peux pas révéler la teneur, clause de confidentialité des brevets oblige.

Sensibilisation à l’entrepreneuriat

SATT Conectus, Semia-Quest for change, Service partenariat et valorisation (SPV) du CNRS, BioValley… Dans cet écosystème de la valorisation de la recherche où il s’agit de travailler en bonne intelligence pour éviter les doublons, Christophe se voit comme un aiguilleur, accompagnant les projets porteurs d’un fort potentiel de valorisation socio-économique, les aiguillant vers les bons interlocuteurs et dispositifs.

Christophe travaille aussi en lien étroit avec les collègues de Pépite Etena. Il cite par exemple un module de sensibilisation à l’entrepreneuriat co-construit à destination de l’Institut thématique interdisciplinaire (ITI) Matériaux hiérarchiques et fonctionnels pour la santé, l’environnement et l’énergie (HiFunMat) ; en plus de ses missions de détection de projets innovants, sa fiche de poste mentionne une mission de contribution au développement d’une culture de l’innovation, de la valorisation et de l’entrepreneuriat au sein de la communauté scientifique.

Sans oublier l’équipe Opus, voisine du PUI-A au sein de la villa Benecke. Récemment regroupées au sein de la Mission relations à la société, il était logique de faire se rapprocher nos structures, celles dont la raison d’être est le contact avec l’extérieur, estime Christophe Kahlfuss. Son équipe à lui continue à s’étoffer : Le recrutement d’un data miner, d’un chargé de projets marketing et d’un concepteur-rédacteur de contenus sont en cours, dans le but notamment de mieux cartographier les thématiques et projets de recherche, de mettre en lumière les "chercheurs innovateurs" et de promouvoir les compétences académiques auprès du monde socio-économique. Quant à son poste, ses évolutions sont à construire au quotidien, c’est ça qui est challengeant.

* Financé dans le cadre de France2030