Par Lou Schillinger
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Magalie Sarah Löffler, en chantant, en sifflant…

Magalie Sarah Löffler est une artiste aux multiples facettes. Sport, travail, musique… Elle mêle sa vie de technicienne à l’IUT de Haguenau à celle d’artiste. L’autrice-compositrice-interprète a un talent rare : elle est aussi siffleuse. Ce mois-ci, elle sort le clip de son nouveau single, « L’essentiel ».

Magalie Sarah Löffler n’est pas seulement chanteuse ou musicienne. Elle est aussi siffleuse ! En 2018, j’étais avec mon directeur artistique en répétition et j’avais sifflé. Il a adoré et m’a dit de siffler en live. Ça a conquis le public et après j’ai intégré le sifflement doucement dans mes chansons, raconte-t-elle. Il y a déjà plusieurs années que Magalie Sarah se produit sur la scène internationale : elle est déjà partie en tournée au Texas, en Suisse, en Allemagne ou encore en Nouvelle-Calédonie.

Concert à Erstein, album de Noël… Le sifflement devient sa signature. Le géant de la mode Hugo Boss a même repris l’une de ses mélodies sifflées pour une publicité mondiale, avec l’acteur Chris Hemsworth ! Une particularité qui la différencie des autres artistes d’aujourd’hui.

C’est à l’âge de 3 ans que Magalie Sarah Löffler siffle pour la première fois, avec son oncle. Elle n’approfondit pas ce talent mais cette discipline peu commune la rattrapera quelques années plus tard.

Une histoire de famille… gitane

C’est quand j’ai rencontré un surveillant de mon lycée que j’ai vraiment voulu me lancer dans la musique. J’avais 17 ans. Il se baladait avec sa guitare et il chantait : je trouvais ça intéressant parce que ça ne ressemblait pas à ce que j’écoutais à la maison, c’était une belle ambiance., explique Magalie Sarah. Avec sa guitare, elle débute dans les bars et restaurants de Strasbourg, notamment le restaurant Le Dauphin, place de la Cathédrale.

C’est quand j’ai rencontré un surveillant de mon lycée que j’ai vraiment voulu me lancer dans la musique

Pascal Obispo, Edith Piaf, Francis Cabrel… Technicienne à l’IUT de Haguenau depuis octobre 2021, avant une première vie professionnelle dans la communication publique, Magalie Sarah a été bercée par les mélodies de la variété française. Originaire d’une famille gitane, c’est avec sa guitare et son style jazz manouche qu’elle a réussi à se faire un nom dans le milieu de la musique, il y a plus de vingt ans.

Braver l’interdit

Même si aujourd’hui elle se démarque à travers son style musical et sa personnalité, cela n’a pas été toujours simple pour l’artiste de 43 ans. Enfant déjà, Magalie Sarah Löffler portait une certaine attention à la musique. Son père, ses cousins, ses oncles… tous les hommes de la famille jouaient d’un instrument ou savaient chanter. Mais travailler ou même s’initier à l’art, pour une femme, est mal vu.

Magalie Sarah Löffler décide de braver l’interdit. A 17 ans, l’autodidacte préfère gratter sur la vieille guitare de son beau-frère, plutôt qu’assister à ses cours d’allemand au lycée de Haguenau. Dans son garage, elle s’essaie au style rock des années 1970. 

La gitane bleue

Sa maîtrise de la guitare lève les réticences de son père. Il lui montre sa reconnaissance en lui offrant sa première vraie guitare. Magalie Sarah Löffler écrit ses premiers couplets en 2015, qu’elle enregistrera quelques mois plus tard. Sa première chanson, qui s’intitule La gitane bleue, rend hommage à son défunt père. Je raconte la vie de tous les jours. Tout ce qui me passe par la tête, je le mets dans mes textes. Je veux aussi que les femmes manouches, comme moi, puissent se dire qu’elles ont accès à la musique et qu’elles peuvent faire ce qu’elles veulent, poursuit-elle.

Entre 2016 et 2020, quinze morceaux ont vu le jour, dont trois ont été enregistrés. Mais la pandémie de Covid-19 a fait rage et le monde de l’art a particulièrement été touché. Plus de représentations ni de concerts, mais Magalie Sarah Löffler a saisi cette occasion pour renouveler son style. Grâce à des connaissances, elle a fait la rencontre de Luca Sestak. Ce pianiste allemand a aidé la chanteuse à se moderniser dans ses mélodies et ses textes en enrichissant son style avec de la pop. Ensemble, ils ont aussi travaillé à la conception d’un album, intitulé Blanc, sorti cette année. Son second single, L’essentiel, produit par son ami musicien Luca Sestak, sort le 27 mai.

Une fierté pour l’artiste alsacienne. Magalie Sarah Löffler s’initie à des cours de batterie, avec le musicien Jean-Michel Heiby et des cours de voix et interprétation musicale avec l’allemand Hans Wilhelm. Elle n’en a jamais fini d’apprendre !

De la musique, mais pas que…

En parallèle, la musicienne pratique le sport à haut niveau. Elle évolue pendant plusieurs années dans un club de basket, qui la conduira jusqu’en championnat national. Elle s’est longtemps concentrée sur cette discipline qu’elle a remplacée par le chant, au vu de son contexte familial. Elle est passée par une courte carrière de footballeuse amatrice avant de reprendre la musculation. Amatrice de sensations fortes, Magalie Sarah Löffler a toujours adoré la moto. Depuis peu, l’artiste s’est replongée dans cet univers et s’entraîne avec son deux-roues sur des circuits.

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