Par Elsa Collobert
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Angélique Laugel, par amour des chevaux

Assistante de direction, d’abord à la Faculté des sciences de la vie puis à l’IUT Louis-Pasteur, Angélique Laugel est aussi une mordue d'équitation. Sur sa fidèle monture, Tchiko, et aux côtés d’une centaine de cavaliers et figurants bénévoles, elle assure bientôt un spectacle son et lumière plein de surprises, près de Sélestat, qui promet d’être époustouflant ! Rencontre.

Les 25 juin,  1er et 2 juillet, à partir de la tombée de la nuit, Angélique Laugel participe au spectacle équestre de l’association dans laquelle elle s’implique depuis plus de dix ans. Un rôle en duo, avec son hongre pie de 15 ans, Tchiko. Elle ne manquerait cela pour rien au monde : « Quinze jours après la naissance de mon fils aîné, il y a six ans, j’étais là pour donner un coup de main ! »

Ce spectacle équestre dans un coin de verdure de la vallée de Villé a une longue tradition : « C'est d'abord l’association Saint-Gilles qui a imaginé un spectacle, Rêve d’une nuit d’été, sur l’histoire locale. Rassemblant quelques chevaux et cavaliers, ainsi que 450 figurants sur scène, il avait systématiquement lieu pendant trois week-ends, fin juillet et début août, sur la colline Saint-Gilles, à Saint-Pierre-Bois », raconte Angélique Laugel. L’aventure s’est arrêtée après vingt ans, suite à une décision de l’association organisatrice. Mais une poignée de ces passionnés de chevaux, dont Angélique, qui a alors 23 ans, décide de monter sa propre fête du cheval, présentant des spectacles équestres gratuits au public. Délocalisé à Triembach-au-Val, l’événement prend de l’ampleur et, à la faveur de différents rebondissements, dont la fusion des deux clubs de football en charge de la restauration, le spectacle retrouve son cadre originel.

Effets pyrotechniques et voltige

« Cette année, le spectacle sera payant pour la première fois, et proposé non pas sur une, mais sur trois dates de représentation ! » Pour la trésorière de l’association organisatrice, les Cavaliers du rêve, l’enjeu est de taille : « Il ne faudrait pas que la météo vienne gâcher la fête ! » Organisé en pleine nature, le spectacle demande une importante logistique :  100 figurants, dont 25 chevaux, et 300 bénévoles en coulisses sont mobilisés, pour 1 800 spectateurs attendus chaque soir !

Qui devraient en prendre plein la vue avec le spectacle son et lumière, à partir de 22 h 30 : chevaux habillés de LED, effets pyrotechniques, voltige à cheval, cracheurs de feu... « En amont, de nombreuses animations seront proposées par des associations locales : sur le site en pleine nature, on pourra croiser des danseurs western, des chevaliers, des voltigeurs et des escrimeurs artistiques, des percussionnistes ou encore des marionnettes géantes », raconte Angélique, les yeux pétillants à cette perspective prochaine. Nous ne faisons pas de la reconstitution historique, notre choix est plutôt d'éveiller l'imaginaire des spectateurs. Après des voyages en compagnie des Romains, des Mousquetaires ou de Robin des bois, cette année, place à la magie au milieu des fées, des sorcières et des esprits plus malins. « Une nouvelle histoire est imaginée chaque année, les costumes et décors tous réalisés au sein de notre association », raconte Angélique, très fière du travail réalisé. Clou du spectacle, un feu d’artifice clôturera chaque représentation.

A cheval depuis ses 4 ans

Angélique Laugel est mordue d’équitation depuis ses 4 ans. « J'ai eu de la chance d'avoir le soutien de mes parents dans cette passion. Ils m’ont offert ma première jument à 11 ans, bientôt rejointe par un mâle et deux poulains. » Aujourd’hui, la belle histoire se poursuit en famille, ses deux garçons de 6 et 3 ans et son mari partageant le même amour des équidés. « Je ne pourrais pas m’investir autant dans cette activité sans leur soutien. »

Entre les répétitions pour les spectacles et les interventions à cheval sur d’autres événements – tournois de chevalerie, fêtes médiévales, etc. – Angélique est occupée dix à douze week-ends par an. Sans compter les réunions de bureau de l’association. Loin de s’en formaliser, elle considère le groupe de cavaliers comme « sa deuxième famille. J'y ai rencontré mon mari,  Guillaume ». Dans le spectacle, il monte Texas, le deuxième hongre de 13 ans du couple, à ses côtés.

Réaliser son rêve

Il n’en a pourtant pas toujours été ainsi : « Avant, j'étais en couple avec quelqu’un qui ne partageait pas cet amour dévorant pour les chevaux et l’équitation ». Lorsqu’elle a l’occasion de rejoindre ce monde du spectacle équestre, que petite fille elle regardait avec des étoiles plein les yeux, elle n’hésite pas à tout abandonner pour réaliser son rêve.

Très attachée à la cause du bien-être animal, Angélique garde toujours cette dimension en tête. « On ne peut pas dire que nos chevaux aient une vie de dure labeur. On sent qu’ils prennent aussi du plaisir à participer. Tous sont habitués progressivement à côtoyer le feu ou aux détonations des feux d'artifice. Comme les chevaux ont l'instinct grégaire, on utilise l'effet de groupe pour que les plus nerveux s'imprègnent de la sérénité des plus calmes. »

« Je suis aussi enquêtrice bénévole adoptions pour deux associations, la fondation 30 millions d’amis et Le Graal , et famille d’accueil pour deux chiens de la SPA de Strasbourg », raconte Angélique, aussi soucieuse du bien-être des animaux abandonnés et issus de laboratoires, que de celui de ses propres chevaux.

Extrait du spectacle de nuit des Cavaliers du rêve en 2017

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