L'avenir ne se prévoit pas, il se prépare
Mercredi 1er juin, 1 200 personnes étaient réunies au Palais de la musique et des congrès pour assister aux Rencontres économiques 2022, sur le thème « Inspirons les futurs possibles ». Après une édition 2021 en distanciel, cet événement organisé par l’Eurométropole et la Ville de Strasbourg, la Chambre de commerce et d’industrie Alsace Eurométropole et l’Université de Strasbourg, était placé sous le signe de la prospective, avec pour objectif de se projeter à l’horizon 2040. Mathieu Baudin, historien et directeur de l'Institut des futurs souhaitables, en était l’animateur et le grand témoin.
« Quelle histoire pour quelle trajectoire ? » À travers une série de questions, Mathieu Baudin a souhaité éveiller les consciences dans le public. Selon lui, il faut s’interroger quant au monde qui nous entoure. Changer le système et se réinventer. Mathieu Baudin désigne ce changement comme étant « la grande métamorphose », avec cette référence de la chenille qui devient papillon. Le directeur de l’Institut des futurs souhaitables évoque un enjeu en particulier : savoir s’extraire de son temps pour construire un nouveau lendemain.
D’après l’historien, au 20e siècle, la force était traduite par la destruction, notamment avec l’apparition des armes nucléaires. Après avoir connu des épisodes tragiques, les civilisations du 21e siècle ont évolué : ce n’est plus la force qui domine mais la reconstruction et le progrès. Guerres, massacres, échecs… L’idée est d’apprendre du passé en s’inspirant du présent afin de se projeter dans le futur et concevoir les souhaitables. Nous sommes face à une crise humanitaire plutôt que planétaire
, souligne Mathieu Baudin.
Retour vers le futur !
Après son exposé, Mathieu Baudin a invité les acteurs du monde socio-économique à le rejoindre pour parler de 2022 à l’imparfait
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Parler de 2022 à l’imparfait
Projetés en 2040, les participants racontent leur réussite. L’entreprise innovante Blackleaf connaît un succès avec ses nombreuses applications et débouchés, grâce à sa technologie de production de graphène à partir de processus écologiques et économiques issue de recherches menées à l’université.
Le président de l’Université de Strasbourg Michel Deneken a tenu à rappeler la place qu’occupe l’université au sein de l’éco-système socio-économique local : Entreprises, investisseurs, voyez l’université non pas comme une dépense, mais comme un investissement. L’université est un moteur de développement ! L’université est l’endroit où l’avenir s’élabore sur un temps long. C’est en quelque sorte "l’usine du futur" : la recherche fondamentale qui y est menée alimente la recherche appliquée
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