Par Myriam Niss
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La fête de la Science : comme un grand laboratoire de recherche

Le public, motivé et curieux, était au rendez-vous : avec « Sport et science » comme thématique, cette 32e édition de la fête de la Science a été cette fois encore un beau rendez-vous de la découverte et de l’expérimentation.

Derrière son casque de réalité virtuelle, Léo, une douzaine d’années, est très concentré. Sa mission : insérer une aiguille (virtuelle) dans une tumeur du foie (virtuelle) pour l’éradiquer. On peut suivre l’opération sur un écran. Plusieurs robots développés par la plateforme Imagerie, robotique et innovation pour la santé (Iris) du laboratoire Icube sont ainsi mis à disposition des collégiens et lycéens venus avec leurs classes dès l’ouverture de la fête de la Science, vendredi 13 octobre. Cela montre aux jeunes ce qui est faisable, en quoi les robots peuvent vraiment aider la médecine et la chirurgie… La machine est plus précise que la main, l’aiguille ne tremble pas. Mais cela exige de disposer de systèmes robustes, qui doivent pouvoir être manipulés par tous !, s’amuse Guillaume, doctorant du laboratoire Icube.

Expérimenter

C’est toute l'aula du Palais universitaire qui pendant trois jours s’est transformée en un grand laboratoire de recherche, avec un mot d’ordre implicite : J’expérimente, car c’est ainsi que se fait la science. D’un stand à l’autre, chacun, chacune choisit ses défis : mesurer ses temps de réaction, restituer à chaque animal le cerveau qui lui appartient, fabriquer un génome en bandes de papier coloré, extraire l’ADN d’une banane, noter sur une carte de la ville, par des gommettes rouges, les zones dangereuses des parcours à vélo, simuler les impacts de la géothermie peu profonde sur la température d’un intérieur, retrouver dans la table de Mendeleïev des femmes scientifiques dont les recherches sont en relation avec ces éléments chimiques, ou encore découvrir, en testant sa force et en dévoilant ce que l’on mange, en quoi les mitochondries jouent un rôle crucial dans le fonctionnement de nos cellules…

Pendant tout le week-end, le Palais universitaire a fait le plein des familles le plus souvent, avec des parents qui s’intéressent déjà aux sciences et qui emmènent les enfants, a noté Coline, vulgarisatrice et illustratrice de BD, en master de neurosciences cellulaires. Alors qu’un escape game proposait de se mettre dans la blouse d’un médecin et d’établir des diagnostics, le public a été nombreux aussi à se rendre au Planétarium. Et a pu découvrir ainsi, simultanément et de manière participative, l’immensité du ciel, la beauté des étoiles… et le confort de ce nouvel équipement.

Science et créativité

Pour nourrir la thématique de cette édition de la fête de la Science, le Jardin des sciences a proposé, outre les trois journées d’échanges au Palais universitaire, un programme de conférences, d’expositions et d’animations, à Strasbourg et dans plusieurs autres communes du Bas-Rhin. Le Planétarium a accueilli des projections de documentaires, complétées par des interventions de scientifiques, pour parler à près de 4 500 personnes, grand publics et élèves, des méfaits de l’apesanteur sur l’organisme des astronautes ou encore de l’importance de bouger pour être en bonne santé. Par ailleurs, un spectacle truculent a rencontré un beau succès à la Pokop. Il évoquait un thème commun à tous les mortels, à savoir… ce qui est éjecté de leurs corps. Une pertinente illustration de la possibilité d’allier la créativité à la science… avec en prime beaucoup d’humour.

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