D’une conférence disciplinaire à des rencontres interdisciplinaires
Avec ce nouveau rendez-vous « Epique époque », le Jardin des sciences de l’Université de Strasbourg renouvelle la formule de ses conférences du jeudi. Place au croisement des disciplines entre plusieurs scientifiques pour mieux comprendre les défis de notre temps.
Les conférences du jeudi existent depuis 1998 sous la forme d’un chercheur invité qui partage ses connaissances au plus grand nombre. Une formule qui a fait ses preuves et qui a permis de fidéliser un public
, explique Simon Tenaud, chargé de programmation des conférences et actions culturelles en territoire au Jardin des sciences de l'Université de Strasbourg.
Un format plus dynamique
L’ensemble de l’équipe avait à cœur de proposer un nouveau format plus dynamique. Après une enquête auprès du public fidèle et d’un public plus large, place à cette nouvelle formule : Epique époque. Chaque premier jeudi du mois, deux à trois spécialistes issus de disciplines différentes proposent un éclairage sur une grande question de société sous la houlette d’un modérateur. En direct, une illustratrice croque les thèmes des discussions et le temps d’échanges avec le public prend également une place importante. Pour autant, les conférences du lundi au Palais universitaire et les conférences en territoire perdurent.
La science pour faire face aux grands bouleversements sociétaux
Avec ce format qui met en dialogue des expertises et permet d’approfondir un sujet selon différents angles, l’ambition est de toucher un public plus large néophytes, curieux, sans oublier les étudiants. Le tout, toujours animé par la même volonté : Dans un monde complexe où la (dés)information circule rapidement, il nous semble primordial de mettre en exergue le rôle que joue (et peut jouer) la science pour faire face aux grands bouleversements sociétaux.
Ces nouvelles rencontres se déroulent dorénavant dans le nouveau planétarium. Un espace plus confortable qu’un amphithéâtre qui permet également une immersion visuelle selon le sujet
, indique Simon Tenaud. Les premiers rendez-vous aborderont les thèmes de l’Intelligence artificielle, des traitements contre le VIH ou encore la pollution spatiale.
- Toutes les informations sur les trois rendez-vous jusqu’en décembre, sur entrée libre dans la limite des places disponibles. : jardin-sciences.unistra.fr
Intelligence artificielle : qu’y a-t-il de l’autre côté du miroir ? - Jeudi 5 octobre - 18h30
Pas nouvelle mais désormais omniprésente dans notre quotidien, l’intelligence artificielle fascine autant qu’elle suscite la méfiance... Mais à quoi renvoie cette curieuse appellation ? Loin d’être dotées d’une conscience propre, ces machines tâchent de reproduire des logiques de raisonnement pour résoudre des problèmes... et semblent par ricochet en soulever de nombreux autres, à l’échelle de la société entière. Interrogeons la notion-même d’intelligence et revenons aux fondamentaux de cette discipline et de ces systèmes, pour mieux comprendre les enjeux multiples qui se posent et faire un tri entre craintes fantasmées et inquiétudes légitimes.
Regards croisés de :
- Amélie Cordier, docteure et experte en intelligence artificielle
- Nazim Fatès, chargé de recherches au Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications (Loria), Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria Nancy - Grand Est)
Guérirons-nous un jour du VIH ? - Jeudi 2 novembre - 18h30
La recherche médicale continue de progresser pour un jour vaincre le virus de l’immunodéficience humaine à l’origine du sida. Nous expliquerons les rouages de cette maladie complexe, des modes de transmission aux particularités du virus qui la cause, et évoquerons les nouvelles stratégies de prévention ainsi que les traitements médicamenteux limitant sa recrudescence. Parce que les maux causés par cette épidémie sont aussi sociétaux, nous reviendrons sur les modalités d’activisme et la stigmatisation dont font l’objet les personnes vivant avec le VIH.
Regards croisés de :
- Gabriel Girard, Sociologue, chargé de recherche Inserm, Sciences économiques et sociales de la santé & traitement de l'information médicale (SESSTIM), Université Aix-Marseille
- Jean-Christophe Paillart Virologue, directeur de recherches CNRS, unité Architecture et réactivité de l’ARN, Institut de biologie moléculaire et cellulaire (IBMC), Université de Strasbourg
- Dr Axel Ursenbach, infectiologue, le Trait d’union, Nouvel hôpital civil, Hôpitaux universitaires de Strasbourg
Sommes-nous en train de perdre notre ciel nocturne ? - Jeudi 7 décembre - 18h30
Qu’on s’y adonne pour mieux comprendre l’Univers et nos origines ou simplement pour nous émerveiller, des phénomènes indésirables nuisent à l’observation du ciel étoilé. Déchets spatiaux s’accumulant en orbite au-dessus de nos têtes, pollution lumineuse causée par l’éclairage artificiel... Même les relevés et images d’objets célestes traités par les astronomes professionnels sont par endroit parasités par ces artefacts. Comment remédier à ces problématiques appelées à croître et préserver le ciel étoilé pour les générations futures ?
Regards croisés de :
- Marc Deschamps, maître de conférences en économie à l'Université de Franche- Comté, membre du Centre de recherche sur les stratégies économiques (CRESE)
- Sébastien Derrière, Astronome-adjoint à l’Observatoire astronomique de Strasbourg, Centre de données astronomiques de Strasbourg (CDS)
- Jenny Sorce, chargée de recherche en cosmologie au CNRS, Centre de recherche en informatique, signal et automatique (CRIStAL) de Lille, chercheure associée à l’Institut d’astrophysique spatiale (IAS) d'Orsay et au Leibniz-Institut für Astrophysik (AIP) de Potsdam, Allemagne
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