Comment former les entreprises à la veille concurrentielle
L’Institut de traducteurs, interprètes et de relations internationales (Itiri), en partenariat avec cinq partenaires européens, pilote le projet Erasmus+ Sibila : la construction d’un programme de formation continue destiné à soutenir les Petites et moyennes entreprises (PME) européennes dans leur démarche d’intelligence économique.
Elles sont 80 Petites et moyennes entreprises (PME) européennes du textile et de l’ameublement à avoir répondu à une enquête sur la veille concurrentielle, dans le cadre du programme Erasmus+ Sibila piloté par l’Institut de traducteurs, interprètes et de relations internationales (Itiri) de l’Unistra.
Sibila est en fait une réponse à un appel à projets d’Erasmus+ sur la thématique de la formation professionnelle. Fort de sa participation réussie au programme Cluster4 Smart, en partenariat avec plusieurs partenaires européens, projet qui visait à proposer un contenu de formation professionnelle pour les managers de cluster, le Département des relations internationales de l’Itiri, sollicité par Cetem, association de recherche en entreprise du Centre technologique du mobilier et du bois de la région de Murcie, en Espagne, s’est aussitôt positionné sur le projet. Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, il a mobilisé peu ou prou les mêmes partenaires que pour le projet précédent.
Secteurs de l’ameublement et du textile
Voilà comment Globalnet, plateforme polonaise d’apprentissage en ligne ; l’Université des sciences de la vie de Varsovie ; TZU, institut de test et de certification textile, en République tchèque ; et Batti, une association bulgare de transfert de technologie ; Cetem et l’Itiri se sont retrouvés ensemble autour du projet Sibila. Objectif : concevoir et développer des outils de formation continue dans le domaine de la veille concurrentielle destinés aux PME européennes, particulièrement des secteurs de l’ameublement et du textile.
Validé par Erasmus+ en novembre 2021, le projet a démarré en février 2022. Nous avons commencé par faire une étude des besoins en matière d’intelligence économique auprès de 80 PME
, raconte Ophélie Olivier-Garnier, responsable du master 2 Intelligence économique et gestion du développement international de l'Itiri, qui assure le pilotage du programme. Beaucoup d’entreprises nous disent qu’elles font déjà de la veille concurrentielle, mais qu’elles ne sont pas correctement structurées pour le faire et manquent de méthodologie. Il y a conc clairement un besoin de formation.
L’étape suivante consistera à établir les grandes lignes du cursus de formation, avant de développer les différents modules de formation.
Veille technologique et intelligence économique
Quatre modules sont déjà envisagés sur la veille technologique et le management de l’information, la définition d’un système de veille technologique, les ressources et les outils de l’intelligence économique et les systèmes de management de l’innovation. Chaque module étant divisé en différentes unités d’enseignement, elles-mêmes séquencées en leçons. Au bout du processus, la plateforme d’apprentissage en ligne Sibila doit être prête en août 2024. Elle sera disponible pour qui veut bien s’en saisir : entreprises, centres de formation, universités.
Finalement, ce type de projets nous permet de proposer des supports de formation professionnelle sur la base de ce que nous savons déjà faire en formation initiale, ajoute Ophélie Olivier-Garnier. En ce qui concerne l’Unistra, l’idée, c’est que ce soit plutôt la formation continue qui se l’approprie.
« La passion du monde industriel »
Myriam Daddiza, en master 2 Intelligence économique à l'Itiri et assistante chargée du projet Sibila dans le cadre de son alternance
Quel est votre rôle dans la construction du programme Erasmus+ Sibila ?
L’an dernier, dans le cadre d’un stage de six mois, je me suis occupée du management du projet. Cette année, dans le cadre de mon alternance, je me consacre à la veille. J’y travaille deux jours par semaine. Je suis notamment toute la partie administrative et financière et particulièrement la gestion des fonds attribués par Erasmus+ et leur répartition entre les différents partenaires. Mais je m’occupe surtout de la définition des modules, des unités et des leçons que nous proposerons prochainement aux partenaires lors d’une réunion organisée par Cetem, à Yecla.
Qu’est-ce qui vous plaît particulièrement dans ce travail ?
Le monde industriel et les enjeux de l’innovation. C’est vraiment passionnant. Avant de rentrer dans le stage, je n’en avais aucune idée. Plus j’approfondis, plus cela m’intéresse.
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