Par La rédaction
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Une nouvelle stratégie thérapeutique pour les maladies inflammatoires

Une étude menée par le groupe de recherche coordonné par Delphine Duteil et Daniel Metzger, chercheurs à l'Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC - Unistra/Inserm/CNRS), démontre qu’un traitement avec un inhibiteur de la déméthylase LSD1 permet de limiter la fonte musculaire causée par un traitement prolongé aux glucocorticoïdes, tout en conservant leurs effets anti-inflammatoires.

Dans cet article paru dans Nature Communications, les scientifiques montrent que le récepteur des glucocorticoïdes (GR) et la déméthylase LSD1 interagissent dans les myofibres de souris mâles et que LSD1 relie les enhanceurs liés à GR avec les promoteurs associés à NRF1 pour stimuler l'expression de gènes cibles. Les chercheurs ont également montré que l’inhibition de LSD1 prévient la fonte musculaire induite par des niveaux pharmacologiques de glucocorticoïdes, sans affecter leurs activités anti-inflammatoires.

Les glucocorticoïdes sont des hormones stéroïdes qui régulent un large éventail de fonctions physiologiques, en particulier dans les systèmes immunitaires et musculo-squelettiques. Les glucocorticoïdes synthétiques, tels que la dexaméthasone et la prednisone, sont largement utilisés comme agents anti-inflammatoires et immunosuppresseurs. Problème, des traitements prolongés induisent des effets secondaires néfastes pour les patients, dont l’un des principaux est la fonte musculaire.

Limiter les effets secondaires induits par la corticothérapie

Au niveau cellulaire, les effets des glucocorticoïdes sont relayés par le récepteur des glucocorticoïdes (GR), un facteur de transcription de la famille des récepteurs nucléaires.  A l’heure actuelle, aucun des composés développés pour cibler le GR ne possède des propriétés anti-inflammatoires entièrement dissociées de leurs effets sur la fonte musculaire.

Dans une étude précédente, les chercheurs ont montré que GR régule l’expression de gènes cibles en partenariat avec des protéines co-régulatrices spécifiques du muscle squelettique. Ainsi, le ciblage de certains partenaires constituerait une stratégie alternative permettant d’atténuer les effets secondaires des traitements.

De nouvelles perspectives thérapeutiques pour les patients suivant ce traitement

Cette étude complète les connaissances sur le mécanisme d’action des glucocorticoïdes dans le muscle squelettique, et met en évidence le potentiel thérapeutique du ciblage des co-régulateurs de GR pour limiter les effets secondaires induits par la corticothérapie, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives thérapeutiques pour les patients suivant ce traitement.

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