Sciences quantiques : un accord avec le Bade-Wurtemberg pour accélérer l’innovation
Faire du territoire rhénan un moteur d’excellence dans la course aux technologies quantiques est l’objectif porté par l’Université de Strasbourg, le CNRS, la Région Grand Est et leurs partenaires allemands. En présence de Winfried Kretschmann, ministre-président du Bade-Wurtemberg et le président de la Région Grand Est Franck Leroy, le Centre européen de sciences quantiques (CESQ -Université de Strasbourg/CNRS) et Quantum BW, initiative du Land pour favoriser l’innovation dans le domaine, ont signé un accord le 29 septembre 2025 qui projette les murs du laboratoire par-delà les frontières.
Nouvelle figure de proue de l’attractivité et du développement du territoire, le Centre européen de sciences quantiques est vital pour l’innovation, le transfert de technologie. Il est au cœur de l’espace économique européen
, introduit Frédérique Berrod, présidente de l’Université de Strasbourg. L’écosystème qui gravite autour du centre est unique au monde. Il fédère un bassin d’entreprises, de laboratoires et d’étudiants allant du Grand Est au Bade-Wurtemberg.
C’est sur ce dernier territoire que repose l’accord : accéder aux entreprises du Land, faire venir les talents issus d’établissements comme le Karlsruhe Institute of Technology (KIT). L’Europe est affaiblie par sa fragmentation. Ce cluster répond aux enjeux de souveraineté industrielle et de sécurité numérique de l’Europe
, explique Winfried Kretschmann, ministre-président du Land Bade-Wurtemberg.
Une stratégie d’ouverture et d’attractivité
L’accord s’inscrit également dans la stratégie d’ouverture, d’attractivité et d’une volonté de se démarquer au CESQ. Une dynamique portée par la plateforme Atomic Quantum Computing as a Service (aQCess), première infrastructure publique de calcul quantique en France basée sur des atomes ultrafroids. Les autres étant développées par des start-up, la plupart issues de la recherche académique.
Une fois opérationnelle, en offrant plus de 400 qubits programmables, aQCess permettra aux chercheurs et aux entreprises de développer algorithmes et cas d’usage, mais aussi d’explorer des voies plus risquées. Cette plateforme nous permet d’adopter une stratégie durable et d’entreprendre des projets exploratoires quand d’autres doivent viser la rentabilité à moyen terme
, explique Guido Pupillo, directeur du CESQ. À cela s’ajoute le projet Maquest (Maison du quantique Grand Est), destiné à relier recherche, formation et industrie dans un réseau couvrant l’ensemble de la région. Cofinancé par l’État et la Région, il renforce la visibilité du territoire et favorise l’émergence de start-up.
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