Par Marion Riegert
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Isabelle Goncalves Da Cruz, garante du respect de la réglementation et du bien-être animal

Vétérinaire de l’Institut clinique de la souris et de l’IGBMC, Isabelle Goncalves Da Cruz, a à cœur de garantir la santé de ses petits protégés. Un métier qui demande de trouver un juste équilibre entre nécessités de recherche et bien-être de l’animal.

L’animalerie, c’est un peu comme un château fort dont les animaux sont les trésors qu’il faut protéger de tous pathogènes ! , souligne Isabelle Goncalves Da Cruz, vétérinaire référente du site, arrivée dans les lieux en 2009, après un passage dans un cabinet vétérinaire.

Soins aux animaux, gestion de la pharmacie, validation des désinfectants pour le sol, de l’eau, des croquettes, prévention des maladies…, la jeune femme, qui se définit comme une espèce rare, possède différentes casquettes. J’ai une assistante pour m’aider. J’ai également formé l’intégralité du personnel à gérer les premiers soins aux animaux. Soit 90% des cas.

Je n’ai aucune pression de ma hiérarchie

Son objectif principal ? Garantir l’application de la réglementation, faire respecter la balance entre le bien-être animal et le protocole. Si un animal est malade ou blessé, il faut trouver un équilibre pour que le traitement ait le moins d’impact sur le projet avec parfois des alternatives thérapeutiques.

En cas de besoin, elle peut le faire sortir de l’étude et ainsi mettre fin à des expérimentations. Euthanasier des animaux pour des questions éthiques. Je n’ai aucune pression de ma hiérarchie, je suis autonome sur ce type de décisions. C’est mon devoir de protéger ces animaux !

Sauver des vies humaines

Membre du comité d’éthique de l’ICS et de l’IGBMC qu’elle a fondé il y a une douzaine d’années, la vétérinaire scrute les projets en amont. Je peux ainsi proposer la meilleure mise en œuvre possible pour l’animal. Aucun projet n’est validé d’emblée sans modification et j’ai déjà mis des avis défavorables. Les animaux sont utilisés en recherche que si c’est utile et bien fait, poursuit la vétérinaire. Même si tout n’est pas parfait, nous sommes dans une perspective d’amélioration continue. Les évolutions technologiques permettent notamment de réaliser des prélèvements moins lourds et non invasifs.

Pour l’instant, on ne peut pas se passer des animaux en recherche

Pour l’instant, on ne peut pas se passer des animaux en recherche. Cela permet de sauver des vies humaines. C’est pour ça qu’on le fait, pour apporter de l’espoir et des options thérapeutiques. Mais bien sûr si une alternative était possible je préférerais perdre mon travail ! Toutes les personnes travaillant avec les animaux les aiment et les respectent, souligne Isabelle Goncalves Da Cruz qui note une sensibilité accrue des étudiants avec un changement de regard sur l’animal depuis cinq, six ans.

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