Savoir(s)

Je suis intéressé par une staff week qui se tient en Allemagne, en juin 2024.
A J- combien faut-il commencer à constituer son dossier de mobilité ?

Emilie Roos : Le plus tôt est le mieux ! Même si nous savons nous adapter, il est important pour nous de recevoir le dossier complet au moins un mois en avance.

Camille Dieudonné : C’est particulièrement important de déposer le dossier en avance si vous voulez profiter du préfinancement de 70 % de la bourse pour pouvoir couvrir les frais de déplacement et votre logement. La bourse Erasmus+ est allouée à la personne qui fait la mobilité et non à sa composante ou service de rattachement. Cela vous permettra de faire les réservations nécessaires (déplacement, hôtel).

Justement, si on parle de la bourse de mobilité, quel est son montant ?

E. R. : Les bourses Erasmus+ ont un montant prédéterminé, qui dépend du pays dans lequel vous vous déplacez. Mais en général, la bourse couvre le total des frais du séjour et du déplacement.

C. D. : Nous avons toutes les deux déjà fait une mobilité, et nous n’avons pas ajouté d’argent personnel à la bourse qui nous avait été allouée. Il est très rare de devoir le faire. Par ailleurs, vous êtes libre de gérer votre bourse comme vous le souhaitez.

La staff week qui m’intéresse affiche des frais d’inscriptions de 540 € ; est-ce à moi de les payer ?

E. R. : En principe oui. Mais vous pouvez solliciter un cofinancement auprès de la Direction des ressources humaines (DRH), destiné à couvrir ces dépenses.

Si je réalise une mobilité, suis-je excusé par mon service ?

E. R. : Oui et non. En principe, la mobilité se fait sur votre temps de travail, sauf si elle est effectuée en période de fermeture administrative. Cependant, elle ne doit pas empêcher la continuité de service. Anticipez votre mobilité et parlez de votre projet le plus en avance possible à votre N+1, puisque dans tous les cas vous aurez besoin de son autorisation pour compléter votre dossier de mobilité.

Combien de temps puis-je partir ?

E. R. : En général, les personnes engagées dans un projet de mobilité partent en moyenne une semaine (cinq jours ouvrés). Mais la durée des mobilités Erasmus peut être comprise entre deux jours et deux mois.

Combien de mobilités puis-je effectuer ?

E. R. : Au maximum deux par an.

Quelle est la plus-value d’une telle mobilité ?

C. D. : Je trouve qu’on peut apprendre énormément sur son travail pendant une mobilité. J’étais partie pour une staff week où je me suis retrouvée avec des collègues qui faisaient plus ou moins le même travail que moi, et j’ai pu échanger avec eux sur différents cas de figure, des façons de faire, partager des idées. Quand on revient après une mobilité, on est boosté pour reprendre le travail, on est plus motivé !

L’échange de bonnes pratiques et l’apprentissage sont toujours une plus-value

E. R. : J’ai également fait une staff week et il y avait beaucoup de collègues venus du monde entier. C’est une ouverture d’esprit incroyable, on s’internationalise vraiment ! On échange avec plein de collègues, comme l’a dit Camille, et ça permet de se rendre compte que parfois nous avons tous les mêmes soucis, les mêmes questionnements sur notre travail. Et à part cet aspect d’échange, la mobilité permet aussi de voir le fonctionnement d’une autre structure (locaux, matériels, etc.).

Un conseil pour la constitution de mon dossier  ?

C. D. : Commencez par parler de votre projet à votre équipe et votre responsable, et bien sûr motiver votre demande. Dites-vous que toute mobilité, qu’elle soit courte ou longue, est bénéfique. C’est vrai que lorsqu’on ne travaille pas dans ou avec l’international, on peut avoir un frein : « La mobilité ne va pas servir dans mon travail, ce n’est pas pour moi ». Mais l’échange de bonnes pratiques et l’apprentissage sont toujours une plus-value.

Osez la mobilité !

E. R. : Osez la mobilité ! N’hésitez pas à contacter la Direction des relations internationales pour parler de votre projet et poser des questions. Partir c’est bien pour soi, pour son service, pour l’établissement et son internationalisation. Faire une mobilité ce n’est pas un acte égoïste, bien au contraire, puisque quand on revient, on apporte des connaissances, des pratiques, des contacts.

Est-il nécessaire de bien maîtriser une langue étrangère ?

E. R. : Cela dépend de votre destination : vous pouvez tout aussi bien effectuer une mobilité en Belgique et la faire en français, ou partir dans un pays étranger dont vous connaissez la langue.

C. D. : Je pense qu’il y a beaucoup de collègues à l’université qui trouvent leur niveau en langue insuffisant, alors qu’une fois partis en mobilité, ils se débrouillent bien. Il faut s’affranchir de cette peur de communiquer en langue étrangère, parce qu’on arrive toujours à se faire comprendre !

E. R. : Et puis je vous donne une petite astuce : il est possible de partir d’abord en mobilité de formation pour prendre des cours de langue, et ensuite faire une staff week ou un job shadowing !