Savoir(s)

Les Unités régionales de formation à l'information scientifique et technique (Urfist) ont été créées il y a 40 ans par le ministère de la Recherche. Il fallait des spécialistes pour accompagner les chercheurs dans l'interrogation et la maîtrise des bases de données complexes. Avec le mouvement de l'open access (libre accès) au début des années 2000, les besoins ont ensuite évolué vers la publication d’articles dans les revues scientifiques et la communication de ses recherches.

La science ouverte révolutionne la manière de faire la science

La science ouverte révolutionne la manière de faire la science, à la fois dans les pratiques et dans les outils. Nous accompagnons les doctorants, chercheurs et professionnels sur ces questions, explique Noël Thiboud, responsable de l'Urfist Strasbourg. Il en existe sept en France, celle de Strasbourg couvre les académies de Strasbourg, Nancy-Metz et Besançon.

Pratiques et outils

L'équipe de trois personnes propose une centaine de séances de formation par an, soit 450 heures. Elles visent à mieux comprendre le milieu de la recherche, à connaître les pratiques et les méthodes de l’information scientifique, à maîtriser les outils graphiques et informatiques. Le panorama est large et pertinent.

L’équipe privilégie les formations aux logiciels libres, mais s’adapte aux besoins et usages.

Par exemple, lors du dernier trimestre 2022, les apprenants ont eu le choix entre : les enjeux et les pratiques de la science ouverte, la science comme bien commun, la représentation graphique des données, les cartes mentales pour organiser ses idées, la recherche dans les ressources en libre accès, la publication scientifique en libre accès, la visibilité sur internet, la maîtrise des logiciels Scribus (PAO), Zotero (bibliographie) ou Inkscape (graphisme), la programmation avec le langage Python, les outils pour la recherche collaborative, le plan de gestion des données... L’équipe privilégie les formations aux logiciels libres, mais s’adapte aux besoins et usages.

Un millier de personnes est formé chaque année. Les formations s’adressent aux chercheurs, aux doctorants (ils représentent 80% du public), mais aussi au personnel des laboratoires (notamment les nouveaux métiers que sont les data managers et data scientists) et aux professionnels des bibliothèques. Les sessions durent de quelques heures à deux jours, en présentiel ou en distanciel, depuis la crise du Covid. En 2021, les formations en visioconférence ont représenté un tiers des séances et ont rassemblé la moitié du public.

À la demande

À ce catalogue, s'ajoutent des formations sur-mesure, à la demande d'équipes de recherche ou de groupes de professionnels. Par exemple, les bibliothécaires de l’Université de Lorraine ont demandé une formation sur la revue de littérature en médecine. Parfois, ces séances sur-mesure intègrent le catalogue, comme celle portant sur le logiciel d'analyse textuelle Iramuteq, reconduite chaque année depuis neuf ans.
L'équipe de l'Urfist assure la moitié des formations environ : Noël Thiboud, conservateur des bibliothèques, Sandrine Wolff, maître de conférences, assistés de Valérie Schlur pour la gestion administrative. Des enseignants-chercheurs, bibliothécaires ou professionnels extérieurs assurent l'autre moitié.
Les formations sont ouvertes à tout personnel de l’université, et gratuites. Prisées, elles affichent souvent complet, mieux vaut s’y prendre tôt !

• En savoir plus :  urfist.unistra.fr