Par Clémence Bohn
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Le rugby féminin à l’essai à l’université

Le Service des sports de l’Université de Strasbourg propose depuis la rentrée 2023 des cours de rugby exclusivement réservés aux étudiantes. Reportage lors d’un entrainement sur cette nouvelle activité qui séduit de plus en plus d’adeptes.

Les derniers rayons de soleil de la journée accompagnent les 14 étudiantes pour leur entrée sur la pelouse. Chaussettes relevées, short, tee-shirt et baskets, elles partagent toutes la même envie : jouer au rugby.

Depuis le mois de septembre, le Service des sports propose aux étudiantes de suivre des cours de rugby féminin au Club de Rugby d’Illkirch-Graffenstaden. Une des joueuses du club a une connaissance à l’université. C’est elle qui a suggéré l’idée d’ouvrir un créneau pour les étudiantes , raconte Benjamin Foulon, éducateur sportif spécialisé et entraineur au sein du club. Les cours sont accessibles pour les débutantes et les initiées. L’objectif est de faire découvrir ce sport et à terme, pour celles qui le souhaitent, alimenter l’équipe féminine du club.

L’engagement sur le terrain…

Si certaines foulent le gazon pour la première fois, d’autres n’en sont pas à leur coup d’essai. Je viens du sud, j’ai déjà joué au rugby féminin quelques fois. J’aime beaucoup ce sport, il est très complet. Et puis je suis plus douée qu’avec une raquette ! confie Chloé, 22 ans, étudiante en master 2 de géologie. C’est aussi ce qu’apprécie Lydie, 22 ans, étudiante en master 2 de préparation à l’agrégation de mathématiques. Ça fait trois ans que j’espère que le rugby féminin soit proposé à l’université. J’ai toujours voulu en faire ! Il y a de l’action, du cardio et on est motivé par le jeu.

Elles ont envie d’aller au contact. Alors on va commencer à s’entrainer au plaquage très rapidement

Le jeu justement, c’est ce que recherchent les étudiantes. Il n’y a aucune différence avec le rugby masculin. Les règles sont les mêmes, explique Benjamin Foulon. Mais lors des entrainements, je dois être plus précis dans mes explications car les filles ont davantage envie de comprendre l’intérêt d’un exercice avant de l’appliquer. Pas de différence non plus avec les garçons dans l’engagement physique. Et ce n’est pas le risque de prendre des coups qui va les empêcher d’aller chercher le ballon. Ça ne me fait pas peur. J’aime ça, c’est un challenge, avoue Julie, 17 ans, étudiante en 1ère année de BUT Chimie. Un constat que partage leur entraineur. Elles ont envie d’aller au contact. Alors on va commencer à s’entrainer au plaquage très rapidement.

…toujours dans la bonne humeur

Pour l’instant, pas de compétition en vue. Il s’agit déjà de constituer un groupe et de fidéliser les nouvelles inscrites. Pour cela, le club peut compter sur des infrastructures de qualité : trois terrains dont un en synthétique, des vestiaires avec douches et un club house.  L’ambiance est bon enfant. On propose des animations pour les matchs et les mardis soir, des bénévoles du club préparent un repas vendu à 7€, ajoute l’entraîneur. Un état d’esprit familial que Julie apprécie. Je connaissais déjà le rugby. Mes parents en ont fait. J’aime l’action, l’ambiance, on rigole bien. Je viens surtout pour décompresser. Le club a vu le nombre de ces licenciés augmenter cette année grâce à la médiatisation de la coupe du monde masculine de rugby. Un engouement pour ce sport qui ne fait plus aucun doute, même chez les filles.

  • Cours les mardis et jeudis de 19h à 21h au Club de Rugby d’Illkirch-Graffenstaden
  • Inscriptions sur le site du Service des sports

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