La tête dans les étoiles… j’ai testé pour vous la sieste cosmique
Nombreuses sont les études qui relèvent les bienfaits d’une sieste au cours d’une journée de travail : repos, gain de productivité, meilleure concentration… Nous sommes nombreux à souhaiter profiter d’un tel moment de pause pour nous ressourcer. Avant que les bâtiments de l’université ne soient un jour pourvus de salles de repos, le Planétarium propose des siestes cosmiques. J’ai testé pour vous ce moment de détente où cosmique rime avec astrophysique…
Dans l’entrée du Planétarium à 12h15, c’est l’effervescence. Le brouhaha général provient-il du groupe de scolaires qui se prépare à quitter le hall ou bien des collègues provenant des quatre coins de l’université qui trépignent d’impatience pour rentrer dans la salle ? Autour de moi, les questions vont bon train, dans une ambiance bon enfant : Est-ce que tu as déjà mangé ?
, Est-ce que tu as amené un plaid ?
, Est-ce que les images vont bouger sur l’écran ?
Dans la file pour accéder à la salle, les groupes de collègues se reconstituent. En m’inscrivant, l’idée ne m’était pas venue qu’une sieste pouvait être une activité collective. Mais quand je regarde autour de moi, rares sont les personnes à être venues seules. La sieste cosmique est une expérience originale à vivre en groupe : faire un voyage interplanétaire et échanger ses ressentis à la sortie, voilà de quoi souder une équipe !
Une initiative venue des collègues du Planétarium
Le dôme blanc et immaculé du Planétarium étouffe le son des discussions tandis que nous nous installons confortablement au fond de nos fauteuils. Il fait bien chaud, il n’y avait pas besoin d’emmener de plaid !
dit mon voisin à son collègue assis à ses côtés. J’espère que les images ne vont pas trop bouger, je n’ai pas envie de me sentir mal après le déjeuner
lui répond ce dernier qui a pris le temps de manger avant cette séance programmée assez tôt durant la pause méridienne.
Offrir un moment de tranquilité et de déconnexion à tous les collègues de l’université et du CNRS
Après quelques minutes de patience, la responsable du Planétarium, Milène Wendling, nous accueille et nous explique d’une voix douce d’où est venue cette proposition originale. Ce sont les membres de l’équipe du Planétarium qui ont conçu cette expérience pour offrir un moment de tranquilité et de déconnexion à tous leurs collègues de l’université et du CNRS, en collaboration avec le Spacs. Avant d’éteindre son micro, elle nous souhaite de bien profiter de ces 20 minutes d’évasion, de repos, voire de sommeil pour ceux qui le souhaitent...
Mes paupières deviennent lourdes
Les lumières s’éteignent et nous voila sous une voûte étoilée, accompagnés d’une musique que je serais tenté de qualifier de « planante », vu le contexte (même si, in fine, il s’avère qu’il s’agit de la musique composée par Eric Serra pour le film Le Grand Bleu). Les étoiles laissent place aux planètes, qui elles-mêmes laissent place aux constellations les plus lointaines et les plus belles de l’univers. Le mouvement des images, tantôt imperceptible tantôt un peu plus rapide, nous fait doucement voyager. Peu à peu, je me détends et je sens mes paupières devenir lourdes. La position de ma tête, orientée vers le dôme, me fait l’effet d’un délicieux massage des cervicales, ce qui explique sans doute l’état de douce torpeur dans lequel je sombre peu à peu. Autour de moi, certaines personnes ont fermé les yeux tandis que d’autres ne ratent pas une miette du spectacle.
Alors, qui a dormi ?
Après 20 minutes, le voyage prend déjà fin. De retour dans le hall, les questions et commentaires reprennent : Alors, qui a dormi ?
, J’ai pas fermé les yeux, je me suis laissé prendre par les images, j’avais trop envie de regarder !
, C’était magnifique, notamment la musique !
. L’expérience a même un effet pervers pour certains : J’ai pas envie de retourner au bureau travailler ! J’aimerai bien rentrer chez moi et enchaîner par une vraie sieste !
me dit une collègue d’un autre service. Il est vrai qu’après avoir eu la tête dans les étoiles au creux d’un fauteuil douillet, la perspective de retourner dans le froid et la grisaille, puis à son bureau, n’enchante guère.
Les équipes du Planétarium ont réussi à composer un programme à mi-chemin entre moment contemplatif et vulgarisation scientifique. Certes, il n’y a pas de commentaires sur les différentes étapes du périple, mais nous avons tout de même pu observer l’univers en détails et certaines planètes de près. Le tout accompagné d’une musique qui colle à merveille aux images.
Finalement, je crois que je n’ai pas fermé les yeux durant cette « sieste ». À moins d’avoir passé 20 minutes à rêver d’un voyage intersidéral ? À l’heure de quitter le Planétarium, j’ai un doute…
Faire une sieste cosmique
Si vous avez raté les précédentes siestes cosmiques, pas de panique ! À partir de février 2024 vous pourrez vous inscrire à de nouveaux créneaux organisés une fois par mois. Rendez-vous les mardis 20 février, 26 mars et 16 avril.
Les siestes cosmiques sont réservées aux personnels de l’université et du CNRS.
Toutes les informations pratiques et les modalités d’inscription se trouvent sur le site du Spacs.
Attention : il vaut mieux s’inscrire assez rapidement lorsque les créneaux sont ouverts car les siestes cosmiques sont très demandées !
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