Par Elsa Collobert
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Économies d'énergie : opérations « flash » à l'université

L'Université de Strasbourg n'a pas attendu l'approche de l'hiver pour rénover son parc immobilier vieillissant, dans une double perspective de sobriété énergétique et d'allègement de sa facture d'électricité. Son levier : le financement d'opérations ciblées, réalisables en un temps court. Zoom sur la dernière opération en date, l'appel à projets « Résilience ».

Des bâtiments plus confortables, plus sobres en énergie, le tout dans le respect de l'accord de Paris, visant à limiter l'impact du changement climatique. C'est l'ambition des différents appels à projets lancés par l'État, ciblant tous les économies d'énergie. A la clé pour l'université : des fonds débloqués pour financer des travaux, avec pour condition un calendrier contraint.

Après France Relance et Tigre, la dernière opération en date s'appelle Résilience. Décroché en 2021, l'appel à projets France Relance a permis de financer huit opérations ; le changement des centrales de traitement d'air à l'Institut Le Bel et à l'UFR de Math-Info a ainsi pu être financé en 2022, grâce aux 7 millions d'euros décrochés. Tigre quant à lui, a permis de financer de plus petites opérations, pour un montant de 700 000 *.

Pour France Relance, les travaux devaient être réalisés en 2022. Pour le dernier appel à projets en date, Résilience, nous avons eu quinze jours pour déposer les dossiers, entre le 1er et le 16 mai. Une contrainte qui s'ajoute à un calendrier déjà bien serré. Et les travaux doivent être réalisés d'ici la fin de l'année, décrit Marie Bestien, responsable du département Maintenance de la Direction du patrimoine immobilier.

Du beurre dans les épinards

C'est un apport financier supplémentaire non négligeable, ça met du beurre dans les épinards, se félicite Marie Bestien. Cela permet de financer des travaux qui ont un réel impact, même si la plupart du temps ce sont des opérations assez discrètes que les usagers des bâtiments ne remarqueront pas forcément.

Les 370 000 € obtenus de Résilience sont à utiliser entre le 20 septembre et fin janvier 2023. On a dû apporter la preuve de notre capacité à mener ces travaux dans le délai imparti. Un challenge d'autant plus aigu qu'il s'ajoute à la problématique des difficultés d'approvisionnement de certains matériaux. Certains travaux ont donc été lancés dès début septembre, avant la période de remise en chauffe.

Bâtiments énergivores

Plusieurs bâtiments particulièrement énergivores ont été ciblés, et certains domaines où les interventions sont relativement aisées : On a par exemple changé les têtes thermostatiques de tous les radiateurs en pharmacie et en primatologie, pour passer sur des systèmes à réglage plus fin.

Ce genre d'aménagement avait déjà pu être réalisé dans d'autres bâtiments grâce aux AAP précédents.

Désormais, l'heure est déjà à la préparation de la réponse à la phase 2 de l'appel à projets Résilience.

* 122 000 € pour Tigre 1 et 579 00 pour Tigre 2

Les projets retenus

  • UFR Math-Info : changement des pompes pour optimiser le fonctionnement de la sous-station du bâtiment. La chaleur du pôle énergie est ainsi re-dispatchée.
  • Pôle API : optimisation du fonctionnement de la pompe à chaleur au moyen du nettoyage et de la régénération du puits. Cela permet notamment de récupérer les calories et les frigories pour les réinjecter dans le réseau.
  • Pavillon Théodule-Ribot (Faculté de psychologie) : isolation des combles
  • Isis : remplacement des pompes et désembouage pour optimiser la distribution d'énergie dans le bâtiment
  • Faculté de pharmacie : installation de têtes thermostatiques des radiateurs
  • Primatologie : installation de têtes thermostatiques des radiateurs et désembouage du circuit de chauffage

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