Par Elsa Collobert
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Au planétarium, l'installation d'un dôme de haute voltige

Alors que l’ancien planétarium du Jardin des sciences vient de diffuser ses dernières séances, et que l’ouverture de son successeur est annoncée pour le printemps, le « cœur » de ce dernier commence à battre. Sous la demi-sphère du cône tronqué, boulevard de la Victoire, toute une équipe s’active depuis début octobre pour monter la structure du dôme-écran, où seront bientôt projetées voûte céleste et galaxies. Visite, en plusieurs étapes, guidés par Milène Wendling, sa responsable et ange gardienne.

Comme une araignée tissant patiemment sa toile, la pose du dôme-écran du Planétarium du Jardin des sciences a débuté avec le mois d’octobre. D’abord, le montage de la structure porteuse en aluminium, façon Meccano. Ensuite, la pose des panneaux sur lesquels les images seront projetées. Puis, leur peinture, selon une teinte subtile de blanc offrant un contraste optimal.

Avec cette étape, les travaux entrent dans une nouvelle dimension : C’est un peu le cœur du nouveau Planétarium qui commence à battre, s’enthousiasme Milène Wendling, qui suit le projet depuis ses débuts.

A terme, sur ce dôme-écran, six projecteurs haute résolution projetteront une image de très haute résolution (30 millions de pixels) pour faire voyager depuis leur siège au dossier incliné les visiteurs à travers le système solaire et la galaxie, décrit Milène Wendling. Elle en a déjà des étoiles plein les yeux.

Davantage treille que dentelle, la structure, cerces et panneaux, est composée d’aluminium, et pèse pas moins de 6 tonnes.

Périple depuis les États-Unis

C’est un véritable périple qui l’a conduite jusqu’à Strasbourg. Fabriquée dans l’Ohio, elle est partie de New York et a mis un mois et demi à rejoindre l’Europe, par bateau. Depuis le port de Gêne, elle a ensuite rejoint Strasbourg par camion, explique Jean Rivoire. Le Breton s’est fait une spécialité de l’installation d'écrans de planétarium. Une activité de niche qui le conduit à sillonner le monde, davantage à l’étranger qu’en France. Ces derniers temps, il était en Inde et au Mexique.

Sa société est certifiée par le fabricant américain Astrotec, l’un des rares spécialistes du domaine.

Ce Planétarium a une taille plutôt moyenne : 15 mètres de diamètre, pour 28 pour les plus grands, décrit-il tout en jetant un œil à ses trois ouvriers (l’un est charpentier) évoluant sur la structure métallique, sanglés de baudriers. Sous la structure aux allures de sombre cathédrale, tous les sons semblent étouffés comme dans un cocon. L’ancien architecte table sur cinq semaines de travail, aléas compris.

Avant l’ouverture, prévue au printemps, il restera encore à poser les fauteuils, la moquette, le matériel audiovisuel, le mobilier de la régie d'animation... Mais ça, c'est une autre histoire !

Un accueil cosmique

Dans l'accueil général du Jardin des sciences, adossé au cône tronqué du Planétarium, on est accueilli par une verrière alignée sur le méridien. Le soleil y pénètre au midi solaire. On se dirige progressivement vers espace plus sombre du Planétarium, dans une évocation de l’évolution du jour vers la nuit, à mesure qu'on se rapproche progressivement de la salle de projection.

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