Lucie Bolmont parcourt le monde, des Vosges à l’Himalaya
Pendant que la pandémie de Covid-19 s’abattait sur le monde en 2020, Lucie Bolmont se confinait dans un village du Népal. De ce séjour de trois mois au déroulement inattendu, elle a rapporté un carnet de voyage riche de nombreux textes et dessins. Ce témoignage écrit et composé sur le vif a été publié à son retour.
Avant de vivre cette expérience qui sort de l’ordinaire, Lucie a suivi une licence Langues, littératures et civilisations étrangères à la Faculté des langues. La jeune femme originaire des Vosges garde un bon souvenir de cette période passée au Patio : Ça a été une expérience très positive. La ville de Strasbourg est très active et la vie étudiante, notamment à l’université, y est très riche. Le Département d’études allemandes est assez petit, ce qui permet une proximité entre étudiants et enseignants.
Un échange Erasmus, ça bouleverse une vie étudiante
Un déclic se produit lors de son année passée en Erasmus, à Hambourg : L’échange Erasmus fut une expérience incroyable, très enrichissante, une opportunité de me découvrir un peu plus, de découvrir une autre culture. Tout est parti de là !
, dit-elle avec enthousiasme avant d’ajouter : Un échange Erasmus, ça bouleverse une vie étudiante. Si on reste étudier en France, on reste dans sa zone de confort. En allant à l’étranger on doit se faire un peu violence mais ça permet de s’ouvrir à beaucoup de choses. Ça a été un véritable tremplin à la fin de ma licence. Je le recommande à tous les étudiants !
Direction Katmandou
Le tremplin de Lucie doit l’emmener au Népal, durant son année de césure. Au début du mois de mars 2020, avec une amie, elle décolle pour Katmandou. Au programme : un séjour de quatre mois durant lequel les deux « camarades » de voyage, comme elles aiment s’appeler, doivent mener trois missions de volontariat auprès de familles de régions différentes. Ce programme prend une toute autre tournure avec l’irruption de la Covid-19. Lorsque l’épidémie de coronavirus a commencé à prendre de l’ampleur, les touristes, notamment européens, n’étaient plus les bienvenus. Nous n’avons plus eu de nouvelles des familles qui devaient nous accueillir. Nous avons finalement trouvé refuge dans le petit village de Bandipur, à 150 km de Katmandou.
Les deux jeunes femmes logent dans une famille avec laquelle elles partagent les repas et se lient d’amitié. Le quotidien de Lucie consiste à arpenter les environs, notamment les collines qui offrent un panorama à 180° sur les montagnes de l’Himalaya, à apporter un peu d’aide à Baosu, la mère de famille qui les accueille et à cuisiner. On se sentait bien au cœur de cette famille népalaise à la culture conviviale et généreuse. Les touristes ayant pour la plupart quitté le pays, le village a repris un fonctionnement rural et traditionnel. C‘était en contraste total avec le climat très anxiogène lié à la pandémie, qu’on ressentait notamment lorsqu’on échangeait avec nos familles en France. Elles ne comprenaient pas pourquoi on choisissait de rester sur place.
Son carnet de voyage devient « Le journal d’une confinée au Népal »
Ces moments de proximité avec une autre culture, ses rencontres, ses observations, elle les consigne dans son carnet de voyage. Avant de partir j’avais pensé à acheter un simple cahier et un stylo noir. Passionnée d’écriture et de dessin, je passais une heure et demie chaque jour à y noter les pensées qui me venaient, à dessiner la nature merveilleuse qui m’entourait. Ce cahier était très personnel, c’était un témoignage authentique, écrit sur le vif. À aucun moment je ne pensais qu’il pourrait être publié.
Quelques semaines après son retour en France, elle décide tout de même de tenter sa chance auprès d’un éditeur dont elle a entendu parler. Une semaine après lui avoir envoyé son carnet, elle est recontactée. Son récit de trois mois hors du temps devient Le journal d’une confinée au Népal, et sort en librairie au mois de décembre 2020.
Cette expérience pleine de surprises, Lucie souhaite la partager grâce à ce livre, en faire un exemple inspirant, notamment pour les étudiants, pour leur montrer qu’ils peuvent parcourir le monde qui s’offre à eux. Cette ouverture sur le monde, Lucie continue à la cultiver. C’est de Madrid qu’elle répond aux questions la concernant : elle y termine un master tri-national en études interculturelles européennes. Mais elle a déjà la tête sur d’autres continents : elle souhaite réaliser un volontariat en Amérique latine ou en Afrique. Pour Lucie Bolmont, le monde n’a plus de limites...
Le journal d’une confinée au Népal, publié aux Éditions Maïa, est disponible à la vente auprès de Lucie Bolmont.
Contact : luciebolmont1@gmail.com
Avant de partir...
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