Par Marion Riegert
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Centre européen de sciences quantiques, une nouvelle aventure pour l’université

Stockage d’information, changement climatique… la science quantique est un nouvel outil incontournable qui permettra de répondre aux défis à venir. Pour être à la pointe dans le domaine, le Centre européen de sciences quantiques (CESQ) a été officiellement inauguré par l'Université de Strasbourg et le CNRS, avec le soutien de la Région Grand Est et de l'Eurométropole, lundi 16 octobre sur le campus de Cronenbourg.

Ruban et discours étaient de mise ce lundi pour l’inauguration du CESQ, suite à la fin de la première phase des travaux. Dans l’entrée, un grand tableau, déjà investi par des formules mathématiques et un chat de Schrödinger, invite aux échanges. Nous avons beaucoup lu sur la physique, glisse Bernard Bethgnies, architecte qui participe au projet, lors d’une petite visite avant discours, évoquant un bâtiment destiné à favoriser les circulations.

Les chercheurs déambulent comme des électrons libres

Notre idée c’est qu’il se comporte comme un noyau atomique, les bureaux sont les neutrons, les laboratoires, les protons… et les chercheurs déambulent comme des électrons libres au sein de l’espace, plaisante l’architecte qui pointe un objectif de performance : soit le maintien de la température et du taux d’hygrométrie avec une tolérance de variation de 0.5°C.

Un centre d’excellence en France

Place ensuite à une phase plus formelle d'allocutions en anglais avec en guise d'ouverture Guido Pupillo, directeur du CESQ, qui rappelle l’objectif du projet : Etablir un centre d’excellence en France pour attirer les talents et fédérer les efforts en sciences quantiques.

La science quantique ne concerne pas uniquement la physique quantique, souligne pour sa part Paolo Samori, directeur de l’Institut de science et d'ingénierie supramoléculaires (Isis – CNRS/Unistra) auquel est rattaché le CESQ. Ce dernier s’intéresse en effet à ses interfaces avec la chimie, la science des matériaux, la photonique et l'informatique.

Des technologies quantiques perçues comme une solution clé dans les défis à venir rappelle Thomas Hirt, vice-président de l’Institut de technologie de Karlsruhe, partenaire du projet à vocation transfrontalière et européenne. Enfin, Michel Deneken, président de l’Université de Strasbourg, met en avant la volonté des personnes. On ne peut pas dire non à Jean-Marie Lehn et Thomas Ebbesen, tout en appuyant le fait que le CESQ est un espace de coopération franco-allemand. C’est une aventure importante qui commence pour notre université.

En visite au CESQ

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En chiffres

  • 1 000 m² pour la phase 1 des travaux + 1 600 m² pour la phase 2 des travaux
    = 2 600 m² à terme
  • Environ 40 chercheurs et étudiants / 80 au terme de la phase 2 des travaux
  • 20 projets européens, nationaux et internationaux
  • 1 plateforme publique de calcul quantique
  • 1 start-up hébergée : Qperfect
  • 3 laboratoires / 7 lorsque la seconde tranche des travaux sera achevée

Anja Metelmann, des recherches entre Karlsruhe et Strasbourg

Pouvoir mener des recherches et enseigner par-delà les frontières – Anja Metelmann, professeure à l'Institut de technologie de Karlsruhe (KIT), a saisi l’opportunité dans le domaine de l’informatique quantique offerte par le groupement universitaire du Rhin supérieur Eucor – Le Campus européen. Avec le nouveau Centre européen de sciences quantiques, qui se veut un institut jumeau de l’Institut für QuantenMaterialien und Technologien du KIT, la chercheuse, titulaire d’une chaire transfrontalière, renforcera la coopération entre le KIT et l’Université de Strasbourg. Les systèmes quantiques artificiels, de même que les circuits supraconducteurs et les systèmes électro-optomécaniques, sont au cœur de ses recherches.

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