Trois questions à Rémi Barillon sur le nouveau contrat quinquennal
Tous les cinq ans, l’Université de Strasbourg réévalue ses propres unités de recherche et ses unités mixtes avec le CNRS, l’Inserm et l’Inrae. Le nouveau contrat quinquennal s’est ouvert le 1er janvier 2024 marqué par la première entrée en fonction de 22 directeurs d’unités de recherche et la création de nouvelles unités de recherche. Le point avec Rémi Barillon, vice-président Recherche, formation doctorale et sciences ouvertes à l’Université de Strasbourg.
Le contrat quinquennal c’est quoi ?
Tous les cinq ans, l’université fait le point afin de redéfinir ses stratégies et mettre en œuvre d’éventuelles réorganisations. C’est un processus qui a lieu au niveau national dans l’ensemble des universités françaises mais pas forcément selon le même calendrier. Cela se fait bien sûr en concertation avec les organismes de recherche comme le CNRS avec lequel nous partageons 26 unités de recherche, l’Inserm avec 8 unités mixtes, et 1 unité commune avec l’Inrae. Nous avons aussi quelques équipes de recherche communes avec l’Inria et quelques cotutelles avec l’Engees et l’Insa.
Comment se passe cette réorganisation ?
La Commission recherche auditionne l’ensemble des unités et valide leur projet. Les équipes sont jugées sur leurs projets et leur bilan sur le dernier quinquennat. Nous nous sommes appuyés sur le rapport du Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (HCERES). En collaboration avec les autres tutelles, nous rédigeons et signons une convention commune qui définit le fonctionnement des unités pour les cinq prochaines années. Ces conventions sont actuellement en cours d’élaboration. Il faut également définir une lettre de mission pour chaque directeur et directrice d’unité.
Quels changements pour ce nouveau quinquennat ?
Le rapport de l’HCERES est très bon pour nos unités de recherche dans tous les domaines. Les unités ont été ainsi reconduites dans l’ensemble. Il y a eu un peu de nouveautés dans le domaine Vie et santé : de nouvelles unités de recherche sont nées. Nous sommes également passés de 10 à 8 unités en cotutelle avec l’Inserm et nous sommes en négociation avec l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria) pour augmenter le nombre d’équipes sur le site de Strasbourg. Il reste 6 unités propres du CNRS sur le site de Strasbourg sur lesquelles nous travaillons à leur « umérisation », c'est-à-dire leur association en co-tutelle avec l'Unistra. Ces 6 unités bénéficient des mêmes soutiens que l’ensemble des autres unités du site. Autre nouveauté : un cycle de formation complet est proposé aux directeurs d’unités.
Les nouveautés dans les unités
Fusion :
- L’UR 7290 - Virulence bactérienne précoce : fonctions cellulaires et contrôle de l'infection aiguë et subaiguë (VBP) et une partie de l’UR 7292 - Dynamique des interactions hôte pathogène (Dihp) fusionnent pour créer l’UR 3073 - Pathogens Host Arthropod Vectors Interfaces (Phavi), dirigée par Gilles Prevost.
- L’UMR_S 1114 - Neuropsychologie cognitive et physiopathologie de la schizophrénie (NCPS) et l’UMR_S 1118 - Mécanismes centraux et périphériques de la neurodégénérescence (MCPN) fusionnent pour créer l’UMR_S 1329 (Inserm, Unistra) - Strasbourg Translational Neuroscience and Psychiatry (Step). Installée au Centre de recherche en Biomédecine de Strasbourg (CRBS), cette nouvelle structure est dirigée par Luc Dupuis.
Création :
- L’UR 3074 - Médecine cardiovasculaire translationnelle (MCVT) dirigée par Valérie Schini-Kerth et hébergée au CRBS.
- L’équipe de recherche Biopathologie de la myéline, neuroprotection et stratégies thérapeutiques (BMNST) dirigée par Jérôme de Seze au sein du Centre d’Investigation Clinique (CIC Inserm 1434).
Disparition :
- L’UMR_S 1113 - Interface recherche fondamentale et appliquée en cancérologie (Irfac) et l’UMR_S 1119 - Biopathologie de la myéline, neuroprotection et stratégies thérapeutiques (BMNST).
Changement de nom :
- L’UMR 7199 (Unistra, CNRS) Laboratoire de conception et application de molécules bioactives (Camb) devient Chémo-Biologie Synthétique et thérapeutique (CBST).
- L’UMR_S 1110 (Unistra, Inserm) Institut de recherche sur les maladies virales et hépatiques devient the Institute for translational medicine and liver disease.
En chiffres
- 66 unités de recherche, une unité mixte de service et 9 unités d’appui à la recherche dont près de 60% en cotutelle avec le CNRS ou l’Inserm.
- 29 unités dans le Domaine I (Droit, économie, gestion et sciences humaines et sociales) dont 7 communes avec le CNRS
- 14 unités dans le Domaine II (Sciences et technologies), 13 communes avec le CNRS et 1 unité propre au CNRS.
- 23 unités dans le Domaine III (Vie et santé) dont 4 communes avec le CNRS, 7 avec l’Inserm, une en tri-tutelle avec le CNRS et l’Inserm, et 1 avec Inrae. 5 sont des unités propres du CNRS.
- 2 054 enseignants-chercheurs/chercheurs/professeurs des universités-praticien hospitalier (PU-PH) sont regroupés dans l’ensemble de ces structures.
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