Par Margarita Ialtyr
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Winter school EPICUR : « La thématique est exploratoire, tout autant que le format ! »

Alors que le second semestre vient de commencer, une "winter school" (école d’hiver) intitulée "The Return of the Nineteenth century" (Le retour du 19e siècle), organisée dans le cadre de l’alliance EPICUR, a rassemblé des étudiants de Strasbourg, Amsterdam, du Danemark et de Fribourg, les 16 et 17 janvier. Une première pour eux, aussi bien que pour Alexandre Dupont, maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Strasbourg, organisateur et hôte.

Comment est née l’idée de la winter school EPICUR ?

Plusieurs collègues d’universités partenaires d’EPICUR voulaient proposer un cours dans le cadre de l’offre de formation de l’alliance. J’ai été contacté par mon collègue de Fribourg, Friedemann Pestel, pour rejoindre ce projet. Avec les trois collègues des universités EPICUR avec lesquels j'ai monté le projet, nous travaillons sur des phénomènes du 19e siècle – nationalisme, extrême droite, exils, conservatisme, etc. Il nous a paru intéressant de proposer une lecture de ce siècle, montrant comment il entre en résonance avec la situation actuelle. Le but n’était bien sûr pas de partir dans un dialogue qui n’aurait pas beaucoup eu de sens, à 200 ans de distance, mais en fin de compte les similitudes et les différences qui ont émergé des réflexions et des discussions ont été très stimulantes.

Qu’avez-vous pensé du format ? 

Cela m’a paru intéressant, compact et concentré. Le déroulement en présentiel était très important, à mon avis, car cela a permis aux étudiants d’échanger, d’interagir, et a énormément fluidifié les relations entre les participants. Surtout que pour les étudiants français, c’était nouveau d’avoir deux jours de formation exclusivement en anglais ! À mon sens, ce genre de formats entre dans l'objectif d'EPICUR de créer des synergies à l'échelle européenne.

Quels sont les retours des étudiants ? 

Ils ont été très satisfaits et se sont sentis très impliqués dans les séminaires de formation. Certains d’entre eux ont eu l’occasion de présenter leur projet de recherche entrant dans la thématique de la winter school, qui ont été discutés par les enseignants et les autres étudiants dans des petits groupes. Par ailleurs, les étudiants ont relevé les différences dans les pédagogies des collègues internationaux, ce qui leur a demandé de faire preuve d’une ouverture d’esprit et de flexibilité.

Et quel est votre ressenti personnel, en tant qu’enseignant-chercheur ? 

Je pense que la winter school a bien fonctionné, la thématique était exploratoire, tout autant que le format ! Sur le plan scientifique, l’expérience nous a semblé également très réussie, il y avait des centres d’intérêt communs chez les professeurs, des façons d’envisager l’histoire qui étaient partagées aussi, donc je pense que nous avons tous réussi à aborder des aspects différents de l’histoire politique du 19e siècle. Pour les enseignants, la winter school s’est avérée non seulement un moment de transmission des connaissances, mais aussi un partage entre chercheurs qui nous a permis d’avancer dans nos propres réflexions théoriques. 

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Deux enseignants témoignent de leur expérience de la "winter school"

Je trouve que la winter school se passe très bien, nous avons d’intéressantes interventions tant de la part des enseignants que des étudiants. J’apprécie beaucoup que ce format encourage la collaboration entre tous les participants, pas exclusivement tournée vers la recherche, chose qu’en tant que chercheurs, nous faisons très souvent. Ici, nous avons la chance d’observer les chercheurs dans leur rôle d’enseignants, dans une salle de cours, alors c’est très intéressant de voir comment des personnes venues de traditions académiques différentes interagissent avec les étudiants, et comment les étudiants réagissent aux différentes méthodes pédagogiques. 

Josephine Hoegaerts, professeure à l’Université d’Amsterdam

La majorité des étudiants participants à la winter school sont en master d’histoire. Mais certains ont également un parcours interdisciplinaire, comme les étudiants de l’Université d’Amsterdam, qui proviennent d’un programme en études européennes. Ce qui rend les conversations particulièrement enrichissantes, d’après moi, c’est que nous avons rassemblé les étudiants et les professeurs des différents pays et nationalités, chacun avec leur propre expérience internationale. Nous venons d’endroits différents, nous avons vécu et étudié dans des environnements divers, et donc nous avons tous “vécu” l’histoire différemment, ce qui nourrit la discussion. 

Friedemann Pestel, professeur associé à l’Université de Fribourg

Témoignages recueillis lors de la première journée de la winter school.

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