Savoir(s)

Sanae Lakbir commence son parcours professionnel en assurant des missions en finances et en ressources humaines l’Ipag. Suite à une restructuration, elle intègre le service de scolarité du même institut en 2010. Un poste qu’elle n’a plus quitté depuis. Contrairement à certaines idées reçues, la fonction ne se réduit pas à placer des cours. Bien au contraire c’est une fonction très variée qui évolue chaque année , explique-t-elle d’emblée. 

Acculturer les étudiants à la fonction publique

Chaque année, 250 étudiantes et étudiants suivent les formations pluridisciplinaires de l’Ipag destinées à préparer les candidats aux concours administratifs des trois fonctions publiques, Etat, territoriale et hospitalière. Les étudiantes et les étudiants proviennent de filières variées, parfois avec un objectif déterminé. Pour d’autres c’est une réorientation. Durant tout le mois de septembre, nous organisons des conférences destinées à acculturer les étudiants à la fonction publique et à leur présenter la diversité des métiers de la fonction publique. Pour certain, c’est une révélation. Derrière le concours des finances publiques se cache par exemple plus de 50 métiers différents.  

« L’organisation des cours relève du jonglage »

Une des particularités de l’Institut est son fonctionnement avec une majorité d’intervenants extérieurs. Ils sont plus d’une centaine à intervenir auprès des étudiants, un réseau qu’il faut renouveler au fil des années.  Un réseau qu’il faut aussi ménager. Ce sont des professionnels, qui préfèrent intervenir après leurs horaires de travail. Les créneaux de 18h à 20h sont les plus prisés. L’organisation des cours, pour réussir à contenter tout le monde, relève du jonglage. 

Une autre particularité de l’Ipag est le suivi individuel des étudiants. Un logiciel développé par Direction du numérique permet de suivre les étudiants de l’inscription à un concours, en passant par la présentation aux écrits, jusqu’à la phase d’admissibilité. Ces phases d’admission aux concours arrivent au fil de l’eau chaque année. Ce sont des moments de grande intensité, dès que la nouvelle tombe, à nous de constituer des jurys de professionnels pour entraîner les étudiantes et les étudiants. 

Les étudiants passent des concours pendant leur formation, certains acceptent le bénéfice du concours et renoncent à leur diplôme. Une singularité qui se retrouve également dans la gestion des promotions au cours de l’année. 

La fonction de responsable de scolarité ne manque pas de variables et c’est ce qui motive Sanae Lakbir. A tout cela s’ajoute la proximité avec les étudiants et les collègues. Nous formons avec mes trois collègues de la scolarité, une équipe soudée. Nous sommes dans un esprit familial, nous connaissons individuellement nos étudiants, nous les appelons souvent par leur prénom et nous partageons leur joie à la réussite d’un concours.