Savoir(s)

Pourquoi avoir candidaté à ce nouveau poste ?

Lorsque j’ai vu l’appel à candidatures, je me suis dit c’est pour moi. Mes postes précédents m’ont permis (lire encadré) de tester la dynamique de pilotage et de découvrir le fonctionnement de l’Université de Strasbourg : comprendre l’intérêt des services centraux, des plateformes… Cela m’a donné une connaissance institutionnelle et un appétit pour cela. J’ai par ailleurs toujours eu des responsabilités éditoriales durant ma carrière. Ce poste m’amène à découvrir un nouveau service dont j’aimerais relever le professionnalisme. C’est intéressant de travailler sur des sujets que l’on ne maitrise pas en tant que chercheur, cela nourrit ma curiosité. J’ai été nommé pour quatre ans, renouvelables une fois. Dans le cadre de cette nouvelle fonction, je bénéficie d’une décharge de cours à 50%.

Quel est votre rôle en tant que directeur scientifique ?

Je supervise la création des ouvrages du point de vue scientifique, de la soumission au manuscrit final. Je travaille sur la question du titre, la façon de présenter les contributeurs… Je vérifie la qualité scientifique sur le fond à l’aide de deux experts qui relisent les ouvrages à l’aveugle et d’un solide comité éditorial. Plus globalement, nous travaillons de manière collégiale avec Tessa Jacquot, directrice des PUS, et Juliette Lelieur, présidente du conseil d’orientation des PUS. Nous nous réunissons régulièrement, nous échangeons autour des ouvrages quand nécessaire. C’est une vraie plus-value de fonctionner comme ça.

Quels sont vos projets ?

A long terme, j’ai des projets de nouvelles collections, mais pour le moment je ne préfère pas en parler. Les PUS comptent 10 personnes dont certaines à temps partiel. Il y a déjà beaucoup de publications, il ne faut pas trop charger la barque. Pour le moment, je suis dans une phase d’observation. Je rencontre les directeurs de collection, je m’intéresse aux revues. Le but est de travailler de manière horizontale et non verticale. Pour les thématiques, nous aimerions développer des ouvrages qui les abordent d’un point de vue interdisciplinaire, sans juxtaposer différentes disciplines, mais en les faisant vraiment dialoguer. Nous développons également une nouvelle collection avec des thématiques écologiques. Sans oublier l’an prochain, une série d’ouvrages sur les violences sexuelles et sexistes.

Parlez-nous des sujets qui vous tiennent particulièrement à cœur

Les ouvrages publiés concernent majoritairement les sciences humaines et sociales et les lettres. Je suis très stimulé par les collections de littérature et tout ce qui fait dialoguer les problématiques philosophiques et religieuses avec la société. Dans une maison d’édition, il faut à la fois des thématiques contemporaines et un travail de fond des chercheurs, pas forcément en rapport direct avec l’actualité. Notre catalogue équilibre bien les deux.