Par Elsa Collobert
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L'enfance, porte ouverte vers l'imaginaire pour 267 étudiants... et 6 lauréats

Six lauréats ont été distingués à l'occasion de la 11e édition du prix de littérature étudiante Louise-Weiss, mardi 14 mai. Ils ont été 267 à soumettre leurs textes aux votes d'un jury et des étudiants. « Mais beaucoup plus auraient pu être récompensés tant les propositions étaient de qualité », a souligné Pascal Maillard, professeur de lettres. Les treize textes retenus seront édités dans un recueil aux Presses universitaires de Strasbourg (PUS).

Nous sommes pour toujours les enfants que nous avons été. Marraine du prix, Beatrice Masini évoque la thématique de cette année, en ouverture de la cérémonie d'annonce des lauréats, mardi 14 mai en salle In Quarto du Studium : « L'enfance, tout un monde ». De retour de Milan à Strasbourg, après une première période de résidence automnale, l'autrice et éditrice italienne, spécialisée dans la jeunesse, a rappelé l'importance pour les apprentis écrivains de se détacher de leurs modèles, pour trouver leur voix. Celles que j'ai pu lire parmi les textes soumis au concours sont fortes et claires.

L'enfance, la leur ou celles d'ailleurs : les étudiants lauréats ont puisé à diverses sources d'inspiration. Denys Klymovych (M2 Institut de physique et de chimie des matériaux, 2e prix en langue anglaise) s'est plu à concevoir une imagination commune à toute l'humanité ; Nolwen Truxler (prix des étudiants en langue anglaise) a tenu à remercier trois Palestiniens pour l'évocation de leur enfance cahotique ; Anna Marduel (3e prix francophone du jury) a puisé, elle, dans la force d'évocation des doudous ; Sarah Zanaz (doctorante en sciences de la vie - philosophie, 1er prix en langue espagnole) a fait quant à elle le lien avec son sujet de thèse, le spécisme, dans « Le poisson aux rayures jaunes ». Émus, nombre d'entre eux ont tenu à exprimer leurs remerciements aux organisateurs du prix, pour la formidable opportunité d'expression offerte.

Traduction

Ce concours ne serait pas ce qu'il est sans la participation des étudiants spécialistes de ces filières, qui ont traduit les textes anglais et espagnols vers le français pour permettre aux étudiants francophones de les lire dans leur langue et voter, a tenu à rappeler Pascal Maillard, professeur en lettres, lors d'une cérémonie ponctuée par les intermèdes musicaux d'une violoniste et une altiste de l'Orchestre universitaire.

« On peut d'abord être auteur, avant d'être lecteur » a quant à lui ajouté Michel Deneken, président de l'Université de Strasbourg. « En cette année particulière de Strasbourg capitale mondiale du livre », il évoque le parcours de l'écrivain haïtien Dany Laferrière, présent à Strasbourg pour les festivités de lancement : Se désolant de ne pas le voir lire, sa mère lui a mis entre les mains un papier et un crayon, sur le conseil d'un écrivain. Et la magie opéra... L'année prochaine, le prix sera parrainé par son jeune compatriote, le poète Jean d'Amérique.

* Proposé par les facultés des langues et des lettres de l’Université de Strasbourg, avec la Bibliothèque nationale et universitaire. La résidence Écrire l’Europe et le prix Louise-Weiss sont portés par le Service universitaire de l’action culturelle (Suac), avec le soutien de la Drac Grand Est, de la Fondation Presses universitaires de Strasbourg, du Service des bibliothèques de l'université.

Les lauréats 2024

Les trois prix francophones du jury

Les trois prix des étudiants

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