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Quand nous travaillons, nous sommes entre nous, nous allons en congrès entre nous, mais quelle place pour le grand public ? C’est pourquoi, lorsque j’ai vu l’appel à projet de l’Université de Strasbourgs « 2023 Sciences en société et territoire », ça a fait écho et j’ai décidé d’y répondre, raconte le Dr. Fabien Rougerie, médecin généraliste au sein du Département de médecine générale de la Faculté de médecine, maïeutique et sciences de la santé.

L’objectif ? Amener la science à un public hors universitaire et contribuer au dialogue science société. Sans oublier de tisser des liens entre la société civile et les acteurs locaux. Le médecin opte pour la mise en avant des résultats de thèse des jeunes médecins généralistes, une démarche novatrice pour cette première édition de « Parlons santé ».

Venir en territoire

Pour les dénicher, le Dr. Fabien Rougerie se rend sur Ecrin -Écrits numériques, la plateforme de dépôt et de consultation des travaux universitaires de l’Université de Strasbourg. Trois thématiques sont retenues : le lien santé et environnement, la santé de l’adolescent, et le lien santé et genre.

Venir en territoire auprès des professionnels de santé alsaciens mais aussi du grand public intéressé

Gratuites et ouvertes à tous, ces conférences-débats sont données par un ou plusieurs médecins généralistes accompagnés d’un modérateur. Elles sont organisées au sein des Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), des associations qui regroupent des professionnels de santé libéraux. Nous voulions venir en territoire auprès des professionnels de santé alsaciens mais aussi du grand public intéressé, rapporte Manon Reinbolt, attachée de recherche clinique et coordinatrice du projet au sein de la Faculté de médecine.

Un challenge de vulgariser

Le premier cycle sur l’environnement a eu lieu sur le territoire de la CPTS de l’Eurométropole sud ouest et a regroupé une cinquantaine de personnes par soirée, le prochain sur la santé de l’adolescent se tiendra sur le territoire de la CPTS Pays d’Erstein, au sein du Centre hospitalier d’Erstein.

La vulgarisation a représenté un véritable challenge dans ce projet. Nous ne sommes pas tous formés à la médiation scientifique. Néanmoins, tous les médecins généralistes se sont prêtés avec enthousiasme à l’exercice et se sont impliqués dans ces nouvelles missions, souligne Manon Reinbolt. De son côté, le Dr. Fabien Rougerie avoue ne plus jargonner avec ses patients depuis qu’il a mis en place les cycles de conférences.

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