« L’adoption du Schéma directeur des ressources humaines n’est pas une fin en soi, c’est un point d’étape »
Adopté par les conseils de l’université réunis en congrès, le 15 octobre dernier, le Schéma directeur des ressources humaines (SDRH) est le fruit d’un long processus de concertation et de réflexion collectives initié dès la tenue des Assises ressources humaines, fin 2021. Elisabeth Demont, vice-présidente Ressources humaines et dialogue social, revient sur cet aboutissement et ce qu’il implique.
Qu’est-ce que l’adoption du SDRH signifie pour l’établissement et les personnels ?
Le fait que le Schéma directeur des ressources humaines vienne d’être adopté n’est pas une fin en soi, c’est un point d’étape. Désormais, il faut le faire connaître auprès de tous, le faire vivre, l’évaluer, le faire évoluer également selon les contraintes réglementaires mais surtout en fonction des objectifs propres à notre établissement. Ce schéma ne doit pas être figé, c’est une matière vivante. Nous allons mettre en place prochainement un comité de suivi et d’orientation du SDRH. Il se réunira deux à trois fois par an pour faire le suivi des actions et être force de proposition pour de nouvelles initiatives innovantes. Preuve de l’importance accordée au SDRH, il a été positionné comme signature de l’établissement dans le Contrat d’objectifs, de moyens et de performances (COMP) signé avec le ministère au mois de juin dernier. Ceci nous a permis d’obtenir des financements complémentaires pour mettre en œuvre, dès à présent, certaines actions.
Dans quelle optique ce document a-t-il été pensé ?
Le SDRH est le reflet d’une politique globale en faveur des personnels, avec le souhait d’accompagner chacun et chacune tout au long de sa carrière.
Nous avons réfléchi ce schéma directeur dans une approche globale de la politique RH mais également en articulation avec les autres schémas directeurs de l’établissement. Il s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue chère à l’université. Le SDRH est le reflet d’une politique globale en faveur des personnels, avec le souhait d’accompagner tous les membres de la communauté universitaire, qu’ils soient personnels BIATPSS, enseignants ou enseignants-chercheurs, contractuels ou titulaires, tout au long de leur carrière. En amont tout d’abord, en faisant mieux connaître l’université, en valorisant son identité employeur et en accordant une attention particulière aux processus de recrutement. À leur arrivée dans l’établissement, en les accompagnant et en facilitant leur intégration et leur prise de fonction. En les aidant à concilier vie personnelle et vie professionnelle, via, notamment, le déploiement du télétravail. En veillant aussi à les écouter et le cas échéant à les protéger, lorsqu’ils sont confrontés à des situations difficiles, avec la nouvelle cellule de prise en charge du signalement et du suivi des situations de violences psychologiques.
Quelles sont les actions phares issues de ce SDRH ?
De nombreuses actions ont d’ores et déjà été initiées dans chacun des axes du schéma directeur. En matière de politique des emplois & recrutement, une nouvelle convention de gestion des personnels contractuels a été rédigée pour remplacer la précédente, qui datait de la fusion. La mise en situation professionnelle lors du recrutement des enseignants-chercheurs est en passe d’être généralisée à tous les comités de sélection. Nous avons organisé la première édition de la Journée de découverte des métiers de l’université. L’écho très positif reçu, tant en interne qu’auprès des personnes extérieures qui y ont assisté, nous amène à la reconduire, le 13 mai prochain.
Un bureau des carrières dédié aux enseignants et enseignants-chercheurs a été créé. Ce dispositif innovant n’a pas d’équivalent dans les universités françaises.
Dans l’axe qui concerne la politique de gestion des personnels, des carrières & des compétences, deux actions fortes ont vu le jour. L’École des cadres, qui sera inaugurée le 16 janvier 2025, a pour objectif d’accompagner les collègues qui accèdent à des fonctions d’encadrement à assumer leurs nouvelles prérogatives. Un bureau des carrières dédié aux enseignants et enseignants-chercheurs a été créé afin de développer et coordonner l’ensemble des dispositifs d’accompagnement et de suivi de carrière susceptibles de leur être proposés tout au long de leur parcours professionnel. Pour ceci, une chargée de carrière et une chargée de mission, elle-même enseignante-chercheuse, ont été recrutées. Ce dispositif innovant n’a pas d’équivalent ailleurs. L’élaboration d’un référentiel d’activités des personnels BIATPSS constitue également une première dans les universités françaises. Cela répondait à une attente exprimée lors des assises.
Enfin, pour l’axe relatif à la qualité de vie et aux conditions de travail, nous avons, entre autres, souhaité renforcer le sentiment d’appartenance en organisant la Journée des personnels qui, forte du succès des deux premières éditions, sera reconduite en 2025. Nous avons également voulu développer les pratiques inclusives grâce à des actions telles que la participation à la Semaine européenne des personnels handicapés, ou une journée de sensibilisation à la situation des proches aidants.
Un accent a été mis, dans le SDRH, sur le recrutement, pourquoi ?
La question de l’emploi ne peut être dissociée de la qualité du recrutement. L’image que les candidats se font de notre université se construit dès les premières étapes du processus de recrutement. Cette phase est donc cruciale. À ce titre, nous allons renouveler la labellisation européenne HRS4R, gage de sérieux en matière de recrutement et d’emploi des chercheurs et enseignants-chercheurs. Une délégation de la Commission européenne viendra nous auditer au mois de mars prochain. Au-delà de la phase de recrutement, il s’agit de veiller à ce que notre université soit attractive, de donner envie aux candidats de venir y travailler. Enfin, l’enjeu est que chacun d’entre nous souhaite y rester, chacun se sentant reconnu, valorisé, avec une perspective d’évolution de carrière.
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