J’ai testé pour vous : la médiation animale contre le stress
Vous détendre aux côtés d’un animal, ça vous dit ? Dans une volonté de proposer un accompagnement innovant pour les étudiantes et étudiants, le Service de santé étudiante (SSE) expérimente un projet de médiation animale : « Paws, faire une pause avec un animal ». Une expérience qui ne manque pas de chien(s) !
5 juin, 11h. J’entre au Service de santé étudiante (SSE) du campus Esplanade, et me dirige vers la salle où aura lieu l’atelier de médiation. Je m’installe en cercle avec le reste des participantes, et attend patiemment l’arrivée des animaux. Autour de moi, des membres du SSE qui participent à l’atelier, dans l’optique de conseiller au mieux les étudiants lorsque cette médiation sera mise en place.
Avant d’apporter ses deux chiens, Andrea Dieth-Klimek, intervenante certifiée revient sur le principe de la médiation animale. Elle se base sur une relation « triangulaire » entre le médiateur, l’animal et le bénéficiaire. À partir de ce lien, une relation de confiance peut être établie. À propos des bienfaits, l’animal nous aide car il provoque du bien-être seulement avec son regard. Regarder un chien dans les yeux suffit pour ressentir de l’apaisement.
Andrea ajoute que l’animal est non-jugeant : c’est le point de départ pour qu’une relation s’établisse.
Toutefois, elle nous avertit : lors du premier contact, il faut « ignorer » les animaux, c’est-à-dire ne pas les appeler ni faire de gestes en leur direction le temps qu’ils s’adaptent à ce nouvel environnement, ainsi qu’à nos odeurs.
Les toutous entrent en scène !
C’est alors que les toutous entrent en scène. Ils sont deux : Titus, un mâle Cobberdog australien de 3 ans issu d’un élevage en Espagne, et Cipera, une femelle Chihuahua de 10 ans, rescapée d’un élevage clandestin et récupérée par Andrea à la Société Protectrice des Animaux (SPA). Que c’est dur de ne pas leur faire de câlins alors qu’ils s’approchent si près de nous !
Après un petit moment, Andrea lève notre interdiction. Titus est une grande boule d’énergie. Il est adorable, mais un peu nigaud
, ajoute Andrea lorsqu’une des participantes s’amuse à lancer imaginairement la balle à Titus. Cipera, c’est la force tranquille : elle est bien plus réservée, mais pas moins câline ! La personnalité bien différente des deux chiens nous permet d’explorer des « méthodes pour gérer le stress » : tandis que Titus va davantage agir à travers la décharge d’énergie en courant partout et en nous entraînant dans sa cadence, Cipera s’assoit entre nos pieds tout en nous proposant sa tête à caresser, et ainsi nous mener à un calme intense. La médiation animale, sans objectif de productivité ou d’intellectualisation, sans notation ni classement, donne la possibilité d’atteindre un bien-être physique, psychologique et affectif
, souligne Andrea.
Pendant que nous nous occupons d’eux, Andrea nous explique qu’il y a une façon bien particulière de se présenter à un chien. On se met à son niveau en nous baissant, puis on lui présente notre main : celle-ci représente notre carte d’identité auprès des animaux. Chez les chiens, l’idée du consentement est la même que chez nous : il ne faut pas les toucher alors qu’ils n’en ont pas envie !
, rappelle-t-elle alors que Titus renifle ma main.
J’ai également appris d’autres faits très intéressants. Saviez-vous que les chiens éprouvent aussi des émotions, quatre plus précisément : la tristesse, la joie, la colère et le dégoût ? Ils possèdent également une mémoire olfactive, ce qui leur permet de mémoriser une centaine de milliers d’odeurs. Impressionnant, non ?
Un moment de répit
À la fin de l’atelier, je me rends compte que je suis bien plus détendue. Je me suis sentie emportée dans une véritable bulle pleine de réconfort. Plus rien n'existait autour de moi, je ne pensais plus à mes obligations en dehors de cet instant : ma seule préoccupation était de m’occuper des chiens présents.
Selon Andrea, un grand nombre de personne qui ont été en contact avec la médiation animale en tire des bénéfices directs et se disent apaisés.
Elle ajoute que la médiation animale peut être vue comme thérapeutique. Avec l’animal, on vit “un moment de répit”
.
Ce type d’atelier serait idéal pour les étudiants, bien souvent soumis à des injonctions de réussite et des contraintes extérieures pendant leurs cursus.
- Une séance par mois devrait être mise en place dès la fin du mois de septembre. Plus d’infos à venir sur le site du SSE.
Catégories
Catégories associées à l'article :Mots-clés
Mots-clés associés à l'article :