« C’est comme un pèlerinage » : un avant-goût du Musée zoologique avant sa réouverture
Yeux grand ouverts et bouche bée : c’est ainsi que 750 privilégiés ont découvert le Musée zoologique restauré, lors de visites tests proposées par le Jardin des sciences et les Musées de la Ville de Strasbourg, avec la complicité du Service pour la promotion de l’action sociale (Spacs), vendredi 29 et samedi 30 août. Objectif : tester son fonctionnement en conditions réelles. Reportage au milieu des derniers préparatifs et ajustements, avant le grand week-end festif d’ouverture, du 19 au 21 septembre.
Oh regarde, un kangourou ! À moins que ça ne soit un wapiti ?
Avec ses deux enfants et son mari, Claire lève les yeux vers les hauteurs du hall de la biodiversité, dans le Musée zoologique de la Ville de Strasbourg. Elle travaille à la comptabilité de l’Eurométropole de Strasbourg (EMS), et a profité de l’opportunité de visiter le musée
pour le montrer à ses enfants. Le plus petit, Pierre, ne l’a jamais visité.
À 5 ans, ce n’est pas le squelette de baleine suspendu qui l’interpelle, mais le cerf et ses larges bois, perché à plusieurs mètres du sol. Sa sœur, Lucie, 10 ans confie ne rien se souvenir
de sa dernière visite (et pour cause, elle avait 3 ans…) Pour le moment, le hall monumental dédié à la biodiversité, où trône en majesté le squelette d’une baleine, ne déçoit pas la famille.
Un peu plus loin dans la file qui s’étire encore sur le parvis avant de rentrer, Magali est venue avec ses filles et deux de ses collègues du Service des bibliothèques. En rentrant, c’est le jeu des 7 différences : On voit mieux les fresques* comme ça.
Oh dommage, la girafe n’est plus là !
Et l’éléphant de mer, il est où ?
Ils ont cassé le plafond, non ?
Tout le petit groupe connaît bien la vénérable institution du boulevard de la Victoire : J’y ai travaillé pendant mes études
, glisse Julie. Et on a organisé des expositions des livres du naturaliste Jean Hermann dans les bibliothèques
, complète sa collègue Magali. Aina, 18 ans, qui fait sa rentrée en sociologie dans quelques jours, apprécie la symbolique : On venait tout le temps ici avec ma mère et ma sœur, c’est comme un pèlerinage !
Sens de circulation et dents acérées
Une fois les formulaires d’émargement et de droit à l’image signés, la visite peut commencer. Les visiteurs n’ont que leurs yeux pour apprécier : Les photos sont interdites, pour garder l’effet de surprise le jour de l’ouverture
, signale Nina Pollard, du Jardin des sciences (JDS). Ce vendredi, les visites sont réservées à 250 personnes ; demain, samedi, elles seront le double – agents de l’université et de l’EMS, et leurs proches. Le but pour nous est de tester le fonctionnement du musée, répartition des flux, sens de circulation...
, explique Arzu Aktas, responsable du département Accueil, vente et surveillance des Musées de la Ville. Des agents dotés de blocs-notes sont postés un peu partout, à l’écoute des retours.
Renversement de perspective : tout en haut des marches de pierre, sur le balcon offrant une vue plongeante sur le hall, Jean-Claude et Elfriede profitent de la vue. 50 ans d’histoire du musée se rappellent à leur mémoire : paléontologue et professeur émérite à l’université, Jean-Claude est un familier des lieux. La petite-fille du couple réside à l’étranger : Passionnée de sciences naturelles, on compte bien l’emmener visiter le musée dès que possible !
« C’est génial de voir les sourires des visiteurs, de toutes générations ! »
Talkie-walkie en main et boucles d’oreilles ornées de tortues, Bárbara, médiatrice du musée, commente : C’est génial de voir les sourires des visiteurs ! Ils sont vraiment contents de retrouver le musée, certains le découvrent pour la première fois
. La jeune femme s’enthousiasme : Il y a toutes les générations !
Les espaces ont été pensés pour parler à tous les âges. Je pensais que dans les salles totems, ce serait le loup qui aurait le plus de succès, mais c’est le crocodile.
Derrière la vitre, les enfants adorent jouer à se faire peur, à quelques centimètres de ses dents acérées !
Cœlacanthe, loup, crocodile…
Dans une des sept salles dédiées à ces animaux totems, on retrouve le cœlacanthe, plongé dans un bain trouble. L’un des derniers ajustements à régler, comme des cartels à poser ou des éléments à fixer. Je trouvais que ça donnait une ambiance mystérieuse !
sourit Mathieu, venu en famille. Jorge, médiateur, répond aux interrogations : Le cœlacanthe est un poisson qui a très peu évolué depuis la Préhistoire
. Fanny, compagne de Mathieu, apprécie les contenus interactifs
qui ponctuent la visite, comme les vidéos pensées pour les enfants. Ça permet de les intéresser plus facilement !
Elle note toutefois que le son n'est pas assez fort, et la signalétique trop discrète
. Autant de remarques qui seront signalées aux agents.
Vers la sortie, on retrouve Magali, la bibliothécaire : J’adore les couleurs des salles. C’est plus zen qu’avant, on n’a plus cette impression de surcharge et d’accumulation. Ça donne envie de prendre le temps de découvrir les différents espaces, celui de l’écosystèmes du Rhin, sur la baie de Sagami, la galerie des oiseaux…
À quelques mètres de la sortie, une visiteuse, conquise, lance aux équipes : C’est top, je reviendrai !
* Il est possible de faire un don à la Fondation de l'Université et des Hôpitaux universitaires de Strasbourg pour leur restauration
Un programme de festivités pour la réouverture
Au sein du quartier culturel du Jardin des sciences, le Musée zoologique de la Ville de Strasbourg rouvre ses portes le 19 septembre pour un week-end de découverte. À cette occasion, le quartier et les sites qui le composent — Planétarium, musées et jardins — sont en fête ! Autour des thématiques de la métamorphose et de l’architecture, participez à de nombreuses animations : vibrez au son des fanfares, rencontrez des sismologues, visitez des lieux inédits comme la coupole de l’Observatoire, plongez dans les récifs coralliens au Planétarium, participez à la création d’une fresque d’animaux, amusez-vous autour de jeux variés entre amis ou en famille, explorez le Jardin botanique et ses recoins. N’attendez pas pour nous rejoindre, la liste d’activités est encore longue !
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