Par Frédéric Zinck
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Les premiers jalons d’un travail mémoriel

Une présentation publique du rapport sur l’histoire de la Faculté de médecine de Strasbourg sous la Reichsuniversität (1941-44) a eu lieu le 11 octobre. Le même jour, le groupe de travail chargé de la mise en œuvre des recommandations sur la politique mémorielle et la poursuite de la dynamique initiée sur le plan de la recherche et de la documentation a tenu sa première réunion.

Constitué en juin, le groupe de travail coordonné par Mathieu Schneider, vice-président Culture, science-société et actions solidaires, représentatif des différentes catégories de personnels et d’étudiants de l’université et de toutes les sensibilités (3 représentants des personnels enseignants et/ou chercheurs, 3 représentants des personnels Biatss, 3 représentants des étudiants) s’est réuni le 11 octobre. Un premier rendez-vous marquant puisqu’il s’est fait en présence des deux présidents de la commission historique. Cette première réunion a permis de discuter avec la commission de ses recommandations, d’identifier les problèmes que nous avions à résoudre pour les mettre en œuvre et à caler la méthodologie de travail, indique Mathieu Schneider.

Un projet de transmission, de recherche et de mémoire

L’ambition de l’Université de Strasbourg est de mettre en œuvre les recommandations, avec l’Etat, les collectivités et les parties prenantes externes et internes pour déterminer la pertinence et la faisabilité des différentes recommandations. Il est évident que nous devrons nous adjoindre des expertises externes à l’université, que nous devrons regarder ce qu’ont fait les universités et les camps de concentration allemands, et de nous positionner dans le contexte local, en complémentarité avec le Centre européen du résistant déporté et le mémorial d’Alsace-Lorraine. A cela s’ajoutent des questions scientifiques et éthiques sur le propos lui-même de ce que nous voulons transmettre, et des contraintes logistiques et financières sur ce qui est réalisable. C’est au cœur de toutes ces questions que se déploiera notre projet de transmission, de recherche et de mémoire qui mettra en tension l’histoire nationale-socialiste et le présent, explique Mathieu Schneider. La méthodologie de travail et le calendrier sont posés pour aboutir à un plan d’action qui sera rendu public pour la fin de l’année universitaire 2022-2023.

Affluence lors la présentation publique

Conjointement à la réunion du groupe de travail, une présentation publique des résultats de la commission et des recommandations a été faite, le 29 septembre dans l’amphithéâtre Cavaillès. Cette présentation a été assurée par les deux présidents de la commission, le professeur Paul Weindling de l’Université d’Oxford et le professeur Florian Schmaltz de l’Université de Berlin, en présence du professeur Christian Bonah (Université de Strasbourg), co-responsable de la commission, et de la professeure Carola Sachse (Vienne), rédactrice des recommandations adressées à l’université. Preuve que le devoir mémoriel à toute son importance, l’évènement a eu une importante affluence avec un public constituée en grande majorité d'étudiants.

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