Savoir(s)

C’était vraiment exceptionnel comme expérience, glisse Alexandra Lorange, étudiante au sein du master de physique parcours Astrophysics and data science à la Faculté de Physique et ingénierie. Il y a eu un avant et un après, ça m’a permis de voir plus large que mon domaine, ajoute Denis Jankovic, doctorant à l’Institut de physique et chimie des matériaux de Strasbourg (IPCMS – Unistra/CNRS) et au Karlsruhe Institute of Technology (KIT), en Allemagne. Pour ma part, j'ai particulièrement apprécié de voir tant de scientifiques engagés et motivés, complète Tristan Guyomar, docteur de l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC – CNRS/Inserm/Unistra).

Le 30 juin, Alexandra et Denis, venus d’Alsace, sont accueillis à Munich par Siegfried Martin Diaz, conseiller pour la science et la technologie à l’Ambassade de France en Allemagne. Nous sommes allés à Lindau, sur les bords du lac de Constance, en taxi avec lui, raconte Denis impressionné par le dispositif de sécurité à leur arrivée sur place. Tristan Guyomar, désormais post-doctorant à Genève, les rejoint directement là-bas.

Le premier jour, on nous a dit de ne pas être timide

Dès leur arrivée, ils sont équipés d’un badge, d’un programme personnalisé et d’une centaine de cartes de visite à leur nom. Différentes activités leur sont proposées, en fonction de leurs envies, durant des temps plus ou moins formels. La trentaine de Nobel présents déjeunent, font du sport, échangent avec les 650 jeunes. Le premier jour, on nous a dit de ne pas être timide, se souvient Denis qui a pu discuter avec une dizaine d’entre eux.

J’ai fait une balade de 30 minutes avec Anne l’Huillier (lauréate 2023)

Je me suis inscrite à un petit déjeuner avec la société Mars. Des balades avec les Nobel étaient proposées. J’en ai fait une de 30 minutes avec Anne l’Huillier (lauréate 2023), nous étions un petit groupe de 10, raconte Alexandra qui évoque aussi un barbecue ouvert aux habitants de la ville pour échanger autour de la science. Denis, lui, a particulièrement aimé un après-midi open exchange. Des échanges libres sans médiateur, ni presse, d’1h30. J’ai choisi Didier Queloz (lauréat 2019), le premier découvreur des exoplanètes, ça a été un de mes moments préférés, rapporte le doctorant qui évoque des Nobel extrêmement sympathiques et ouverts, avec zéro filtres.

Des Nobel dansant la Macarena

Tristan abonde : Nous avons eu deux rendez-vous organisés seulement en présence des étudiants d'Udice, avec Alain Aspect et Anne l’Huillier. Cela m’a permis de poser plus de questions et d'aborder des sujets divers et pas seulement purement scientifiques. Ils se sont montrés très ouverts et francs dans leurs réponses. Le jeune chercheur apprécie également les rencontres avec les jeunes scientifiques de profils et d'origine diverses. Chose très rare une fois qu'on se spécialise dans un domaine.

Les étudiants passent la dernière journée sur l’île de Mainau, où ils sont accueillis par la comtesse Bettina Bernadotte, propriétaire des lieux, dont le père est à l’origine des rencontres. Nous y sommes allés en bateau, au retour, il s’est transformé en discothèque. Je vais garder précieusement les vidéos des Nobel dansant la Macarena et la chenille, plaisante Denis, remotivé pour la fin de son doctorat.

• Retrouvez le journal de bord des étudiants sur le Linkedin d’Udice