Savoir(s)

Stéphanie Klein, chargée des ressources documentaires au sein de l’Institut de développement et d’innovation pédagogiques (Idip) a coordonné le projet. Elle y a versé les premières ressources. A ce jour plus de 30 000 supports qui peuvent prendre différentes formes (tutoriel, vidéo, diaporama commenté, jeux sérieux, podcast, etc… ) sont déjà disponibles. L’objectif est double, valoriser les ressources pédagogiques des enseignants qui le souhaitent et également développer cet usage de mise en commun des ressources. Pour les enseignants, cela peut-être à l’origine d’un gain de temps en intégrant des ressources déjà existantes dans leurs enseignements. Les étudiants quant à eux peuvent y trouver des compléments à leurs cours. La recherche de ressources peut se faire par mot-clé libre ou de manière plus avancée par thèmes, compétences, auteur, type de contenu, niveau…
Il a y d’abord eu un travail de terrain pour atteindre les enseignants. Une démarche de longue haleine où il y a fallu faire preuve de pédagogie et parfois de persuasion pour convaincre de la plus-value à partager ses ressources pour leurs pairs et pour les apprenants , explique Stéphanie Klein. Pour certaines disciplines la démarche paraît évidente et était déjà utilisée, pour d’autres c’est une nouvelle forme d’enseignement.

Une consultation ouverte à toute personne intéressée

L’atout de la plateforme Cél'EST ¹, lancée dans le cadre de la journée Déphy ² du 24 février, est également d’être en libre accès sous licence Creative Commons (CC) à l’inverse de la plateforme Moodle, par exemple, qui nécessite un login-mot de passe. Une consultation ouverte à toute personne intéressée qui génère automatiquement des questions de propriétés intellectuelles. Toutes ces questions liées aux droits d’auteurs ou droit à l’image sont abordées avant la mise en ligne des ressources. Est-ce que je peux intégrer une vidéo issue de youtube à ma présentation ? Est-ce que je peux utiliser une musique dans mes présentations ? Les enseignants trouveront des FAQ répondant aux questions les plus fréquentes, directement sur le site de l’Idip. Ils peuvent également choisir parmi différents types de licence qui déterminent le degré de partage des ressources , explique Stéphanie Klein. Des personnes référentes dans les universités partenaires accompagnent si besoin les enseignants dans les différentes démarches et au final ce sont ces mêmes référents qui valident les contenus.
Le projet Dephy prend fin en mars 2022, la plaforme Cél’Est en est un prolongement dans le temps. Différentes formations proposées par l’Idip vont continuer à soutenir cette démarche de partage des ressources. L’objectif est de rendre les utilisateurs autonomes pour déposer leurs ressources. On compte sur la grande famille des enseignants pour faire vivre cette plateforme, ajoute Stéphanie Klein.

¹ Issue d’un partenariat entre les universités de Strasbourg, de Haute Alsace, de Lorraine et de Champagne Ardennes (projet DUNE Eole), le projet est porté localement par la direction du numérique, l’Institut de développement et d’innovation pédagogiques (Idip) et l’Université ouverte des humanités (UOH).

² Le projet DéPHy a pour objectif de soutenir les enseignements et l’apprentissage en contexte de crise sanitaire pour maintenir la continuité pédagogique et la formation des étudiants. Il bénéficie d’un soutien d’un million d’euros de l’agence nationale de la recherche (ANR) dans le cadre de l’appel à projet Hybridation, de septembre 2020 à septembre 2022.