« L’international a une dimension transformante »
Responsable des relations internationales depuis 2011, d’abord à l’Université Paris-Est, puis à l’Université Bordeaux-Montaigne, Irina Simion a pris ses fonctions de direction à l’Unistra en septembre dernier. Elle répond à nos questions.
Quel a été votre ressenti à votre arrivée ?
L’Unistra est une université riche de ses collaborations nationales et internationales. Cela facilite la communication avec certains acteurs tels que les ministères de tutelle, l’agence Erasmus +, l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) ou Campus France et nous donne la possibilité de participer activement aux réflexions sur les évolutions en matière d’internationalisation. Pour ce qui est du métier qui est le mien, à la Direction des relations internationales (DRI), je retiens surtout la pluralité des contextes au sein desquels nous évoluons au quotidien et la diversité de nos partenaires et publics. Enfin, je tiens à saluer la qualité des projets menés jusqu’à présent. Je suis ravie de pouvoir les poursuivre tout en dessinant de nouvelles pistes de progression.
Qu’en est-il des grands objectifs pour l’international à l’Unistra ?
Ma mission principale est d'accompagner la mise en œuvre de la politique internationale de l'université.
A mon sens, un objectif majeur, qui constitue également un important défi, réside dans le travail de coordination nécessaire pour articuler les pratiques et les efforts des composantes de formation et de recherche avec ceux des services d’appui à l’internationalisation. Ceci nous permettra de mutualiser des ressources et d’acquérir une vision plus juste de nos forces, de façon à les valoriser sur le plan national et international. L’écosystème des relations internationales de l’Unistra est vaste et implique une multiplicité d’acteurs. Il me semble donc essentiel de réunir ces entités et conjuguer leurs initiatives.
Articuler les pratiques et les efforts des composantes de formation et de recherche avec ceux des services d’appui à l’internationalisation
Je trouve également important d’investir dans le dialogue avec la communauté universitaire locale et avec les partenaires externes. Faire de la communication un pilier de notre stratégie internationale, c’est permettre à nos interlocuteurs et usagers une meilleure compréhension des expertises et des services proposés par l’université et les inciter à participer de manière proactive à nos travaux.
Enfin, il est opportun de continuer à renforcer les actions de veille stratégique sur les sources de financement et l’ingénierie de projets internationaux. Ces activités, indispensables au développement de la coopération, rendront plus facile le travail en réseau et généreront des fonds supplémentaires pour l’internationalisation.
En quoi une université a besoin de partenariats internationaux ?
J’ai choisi un parcours universitaire et professionnel dans les relations internationales parce que je crois qu’il est important de se soucier de l’autre et de s’intéresser aux réalités qui coexistent. La globalisation a modifié les notions de temps et d’espace en réduisant les distances ; ce n’est pas pour autant que nous avons réussi à supprimer les barrières entre les sociétés et les cultures. Donc, les axes de progression sont nombreux dans ce domaine.
Pour ce qui est strictement de l‘environnement dans lequel nous évoluons, je dirais que l’université a toujours été internationale à travers ses activités scientifiques. En revanche, ce constat est traditionnellement moins vrai pour la formation, d’où nos efforts récents de rendre davantage lisibles les coopérations et les échanges d’étudiants et de personnels.
Rester dans une optique privilégiant la coopération et la co-construction
Je pense aussi que l’international a une dimension transformante, car il nous permet de rester en phase avec les évolutions de notre monde et d’y contribuer. Le fait de pouvoir être présent ailleurs que chez soi, la confrontation d’idées et l’échange de pratiques font grandir et avancer nos universités. Etant donné les multiples approches en matière d’internationalisation, leur caractère de plus en plus normatif et compétitif, il sera important de choisir la bonne stratégie pour rester dans une optique privilégiant la coopération et la co-construction sur le plan international.
En ce qui concerne l’Unistra, je dirais qu’elle est privilégiée car, compte tenu de sa situation géographique et historique, notre université est depuis longtemps ancrée dans le contexte de la diversité. Il est important qu’elle reste bien présente sur la scène internationale pour attirer et former des talents, pour permettre aux étudiants et aux personnels d’aller au-delà de l’évidence du quotidien, pour faire émerger des idées nouvelles et stimuler la circulation des savoirs.
Négocier de nouvelles coopérations internationales
En mars dernier, dans le cadre de ses missions, Irina Simion a participé au salon international Asia-Pacific Association for International Education (APAIE) à Bangkok. Selon la nouvelle directrice de la DRI, les manifestations de cette nature promeuvent l’université et lui permettent de rester raccordée aux actualités en matière d’internationalisation
. Parmi les objectifs de ces rencontres annuelles, il s’agit de participer à des séminaires, échanger autour des expertises sur les relations internationales, rencontrer des homologues pour discuter des projets en cours d’élaboration et négocier de nouvelles coopérations. Lors du salon APAIE de cette année, Irina Simion a participé à une trentaine de rendez-vous avec, par exemple, des partenaires australiens, canadiens, japonais, sud-coréens, allemands ou polonais.
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