Par Elsa Collobert | Marion Riegert
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Une piscine olympique sur le toit du nouveau Centre sportif universitaire

Une piscine naturelle aux dimensions olympiques sera installée sur le toit du nouveau Centre sportif universitaire, qui doit ouvrir ses portes à la rentrée 2025. Une prouesse technique aux objectifs multiples. Explications.

L’installation d’une piscine sur le toit d’un bâtiment posait certaines contraintes techniques, que nous avons résolues récemment. Les structures ont été recalculées pour épaissir les dalles, et les entreprises ont mis les bouchées doubles, travaillant de nuit, pour renforcer les fondations, indique Pauline Farcis-Morgat, directrice de la Direction du patrimoine immobilier (DPI), qui évoque un projet d’envergure pour l’université. Le bassin olympique de 50 mètres, 2 500 m3 et 2 mètres de profondeur, aura différentes visées.

De nouveaux cours comme le yoga subaquatique et le pédalo

Sportive d’abord. Elle permettra l’entraînement des étudiants dans le cadre des cours de la Faculté des sciences du sport et celui des athlètes de l’Association sportive. Mais aussi d’étoffer l’offre du Service des sports, avec notamment de nouveaux cours comme le yoga subaquatique, le pédalo ou encore l’aqua-poney, en lien avec le centre équestre des Deux-Rives, liste Thomas Kedinger, directeur du Service des sports. 

Autre nouveauté d’envergure : Dans le prolongement de la structure artificielle d'escalade existante, le bassin permettra la pratique du psicobloc, très tendance sur l'île de Majorque, qui consiste à grimper en solo une structure placée au-dessus du bassin et sans autre sécurité que la chute dans l'eau !  La directrice de la DPI rebondit, avec un appel à participation : Je propose de lancer le Ballet nautique de l’Unistra, avec des costumes pailletés réalisés par les artistes de la Haute école des arts du Rhin, école partenaire ! 

Chauffée grâce à la chaleur produite par les sportifs

Écologique ensuite. En totale cohérence avec les objectifs du Schéma directeur Développement durable et responsabilité sociétale (DD&RS) porté par l’Université de Strasbourg, le bassin sera éco-conçu. L’eau proviendra de récupérateurs d’eau de pluie. Elle sera chauffée sur le modèle du Datacenter, grâce à la chaleur produite par les adeptes du centre sportif, suant et dégoulinant pendant leurs cours. 

À notre connaissance, cela n’a jamais été fait. Il a fallu penser des systèmes de récupération de l’air dans chaque gymnase et salle de cours. Si cela fonctionne, nous proposerons un modèle pour que cela puisse être reproduit ailleurs, poursuit Pauline Farcis-Morgat, anticipant l’engouement d’autres universités.

Un crapauduc aérien

Toujours dans cette logique environnementale, le bassin permettra d’accueillir les grenouilles du Jardin botanique durant leur ponte, grâce à un crapauduc aérien reliant le centre sportif à la mare, située à quelque 600 mètres de distance. Durant cette période de reproduction, la piscine sera fermée au public mais quelques séances exceptionnelles de nage relaxante avec les batraciens seront proposées, sur le modèle de la ronronthérapie. L’occasion aussi de profiter des vertus de la bave de grenouille.

Enfin, en cohérence avec le Schéma directeur des ressources humaines favorisant la qualité de vie au travail, la piscine permettra de créer de nouvelles formes d’interactions professionnelles. Ice-breaker en maillots de bain, réunions dynamiques mixant aquagym et informations descendantes ou encore afterwork et réseautage sous forme de pool-partys avec bouées licornes, très en vogue en ce moment. Autant d’innovations qui pourront faire des émules. À vos bonnets de bain !

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