Par Edern Appéré
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Les Cursus master en ingénierie fêtent leurs 10 ans

Jeudi 24 avril 2025, les Cursus master en ingénierie (CMI) de l’Université de Strasbourg célébraient leurs 10 ans lors d’un gala au Palais universitaire. L’occasion de réunir équipes pédagogiques, chercheurs, étudiants, alumni et partenaires de ces parcours universitaires qui forment aux métiers de l’ingénieur.

Les ondées nourries qui déferlaient sur Strasbourg n’ont pas eu raison de la motivation des nombreux invités au gala des 10 ans des Cursus master en ingénierie de l’Université de Strasbourg, ce 24 avril. Une centaine de personnes est venue assister en salle Pasteur à plusieurs table-rondes ainsi qu’au bilan des quatre parcours labellisés CMI, portés par la Faculté de physique et ingénierie et l’UFR de mathématiques-informatique.

Chaque parcours est dimensionné pour accueillir une vingtaine d’étudiants

Depuis le lancement des CMI, les candidatures à ces formations sont passées de 60 à 360 par an, indique Luc Hébrard, directeur de la Faculté de physique et ingénierie. C’est le signe que ces formations commencent à être connues. Même son de cloche du côté de l’UFR de mathématique et d'informatique qui reçoit 600 à 700 candidatures. Un succès qui se dégage alors que les premières promotions ont été diplômées il y a cinq ans, mais qui n’est pas synonyme d’augmentation du nombre de places. Pour que les équipes pédagogiques puissent accompagner les étudiants dans les nombreux projets et les quatre stages qu’ils ont à réaliser tout au long de leurs cinq années d’études, chaque parcours est dimensionné pour accueillir une vingtaine d’étudiants. Quentin Schmidt, étudiant diplômé en CMI, salue ce fonctionnement en petite promotion : Un groupe d’étudiants assez restreint favorise les interactions, l’entraide. Certains camarades ont des facilités dans un domaine et moins dans d’autres, on peut facilement se compléter ! Les nombreux projets à trois ou quatre sont également très formateurs et préfigurent le travail en entreprise qui se déroule très souvent en équipe.

Formation par et pour la recherche

Les cursus master en ingénierie prennent appui sur les formations de licence et master existantes. S’y ajoutent 20% de cours complémentaires et un lien très étroit avec le milieu de la recherche. Les CMI sont des formations par et pour la recherche, c’est ce qui les distingue de la plupart des autres formations au métier d’ingénieur, explique Pierre David, responsable du parcours Informatique, systèmes et réseaux. Le lien avec la recherche est dans l’ADN des CMI. Il fait partie des trois piliers de ces formations, avec la professionnalisation et l’ouverture à l’international, précise Luc Hébrard. Visites de laboratoires, projets menés avec des chercheurs, stages dans les unités de recherche auxquelles sont adossés les CMI en sont autant d’illustrations. Pour Jean-Philippe Abegg, ancien étudiant qui a poursuivi par une thèse Cifre, cette formation permet de mettre un pied dans le monde de la recherche et voir si ça nous plaît.

« Le lien avec la recherche fait partie des trois piliers de ces formations, avec la professionnalisation et l’ouverture à l’international »

La recherche fait partie des suites logiques, mais est loin d’être l’unique débouché des cursus master en ingénierie. Les méthodes pédagogiques appliquées, le nombre de stages et de projets en groupe facilitent l’acquisition de « soft skills », des compétences recherchées par les entreprises. Farid Maniani et Armel Bahouka, de la start-up Tech4Gaia, ont ainsi souligné les qualités des étudiants en CMI qu’ils accueillent régulièrement en stage : On remarque une communication fluide et facile avec eux. Ils ne tombent pas des nues face à notre langage et nos exigences. Ils sont autonomes et n’hésitent pas à s’investir au-delà de ce qu’on leur demande. Avec un taux d’insertion professionnelle de 95% à 6 mois et des offres d’emploi qui commencent à mentionner explicitement le CMI comme profil recherché, les débouchés sont prometteurs. 

Le bilan est également positif du côté des composantes porteuses de ces parcours. Les cursus CMI ont eu pour effet collatéral de nous amener à introduire davantage de projets dans les formations classiques, relève Luc Hébrard. Un avis partagé par son confrère Stéphane Cateloin, de l’UFR de mathématique et d'informatique : Les CMI ont déteint sur les autres formations. Ces cursus sont un terrain d’expérimentation en pédagogie innovante avant la généralisation des bonnes pratiques à l’ensemble de nos formations ! .

Quatre parcours de Cursus master en ingénierie à l'Université de Strasbourg

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